Mouron rouge (Anagalis arvensis)
Photo : Cabane de Tellus

Le Mouron rouge est une adventice aussi charmante que commune. Le moindre coin de terre nue peut être rapidement colonisé par cette petite plante envahissante, qui peut aussi être un couvre-sol particulièrement dense. Ses fleurs ne s’ouvrent que par temps ensoleillé, d’où sont surnom de “baromètre du berger”. Généralement rouge, il existe également des fleurs bleues, moins répandues. Le Mouron rouge provient des régions Méditerranéennes mais a facilement colonisé toutes les régions tempérées du globe. La plante contient divers tanins et saponines qui la rendent toxique à haute dose.

Plante probablement d’origine alpine et post-glacière, la Grande androsace s’est permis de coloniser une vaste aire de répartition grâce aux humains qui, en travaillant la terre annuellement, lui ont fournit des terrains propices à son mode de vie. Elle se reconnaît facilement à sa floraison blanche de grande taille. Il existe d’ailleurs de nombreuses androsaces horticoles à la floraison très fournie qui servent à égayer les jardins de rocailles.

Le Mouron bleu est une ravissante petite plante aux fleurs délicates, comme c'est presque toujours le cas chez les Primulacées. D'aspect très proche du Mourons rouge, c'est également une commensale des cultures, grandement favorisée par la pollution aux nitrates dans les sols. On les trouve souvent aux mêmes endroits, mais le Mouron bleu est quelque peu moins répandu. Son nom latin foemina, signifie "féminin" par opposition au Mouron rouge que l'on surnomme aussi "Mouron mâle", bien qu'en réalité il s'agisse de deux espèces distinctes. Cependant il existe des variétés de Mouron rouge qui peuvent avoir des fleurs roses, blanches ou bleues (Anagallis arvensis var foemina) qui sont difficiles de distinguer du véritable Mouron bleu.