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Le saviez-vous
Le mot "Coquelicot" proviendrait d'une déformation du chant du coq "cocorico", par allusion aux pétales rouges et souples de la fleur qui ressemblent à la crête du volatile.

Grande chélidoine (Chelidonium majus)
Photo : Cabane de Tellus

Véritable championne de varappe, la Chélidoine a l’art de pousser là où les conditions sembles exécrables : pente abrupte, substrat réduit, sécheresse et ensoleillement extrême... Cette acrobate colonise sans problèmes les fissures d’un mur, d’un toit ou n’importe quel endroit bétonné qui lui laisse juste de quoi vivre. Comme beaucoup de Papavéracées, elle contient un latex (jaune-orangé) riche en alcaloïdes toxiques. Mais sa saveur extrêmement âcre ne risque pas de la rendre appétissante! Son suc légèrement corrosif est utilisé pour brûler les verrues et les cors (d’où son célèbre surnom "herbe aux verrues").

Fumeterre officinale (Fumaria officinalis)
Photo : photoflora.free.fr

Petite plante annuelle est originale, la Fumeterre officinale appartient a la famille des Fumariacées qui s’apparente étroitement aux Papavéracées. Elle pousse dans les champs, les décombres ou même sur les trottoirs épargnés par les désherbants. Son nom provient du Moyen-Âges, où Fumaria terra signifiait "fumée de terre", soit pour l’aspect vaporeux de son feuillage bleu-vert, soit pour sa légère odeur de fumée. Depuis l’antiquité, elle sert à l’élaboration de traitement pour les yeux, la peau ou la vésicule biliaire, mais aussi de plante tinctoriale pour teindre la laine en vert.

Corydale jaune (Corydalis lutea)
Photo : Cabane de Tellus

D’origine alpine, la Corydale jaune est une calcicole et lithophyte émérite, spécialiste de la conquête des rochers et fissures diverses. D’abord importée comme plante ornementale pour ses fleurs très originales, la Corydale s’est émancipée est a colonisé les vieux murs, les toits et les trottoirs des villes, dans lesquels elle retrouve des conditions proches de son milieu d’origine. Elle a ainsi voyagé un peu partout avec l’aide des fourmis qui véhiculent ses graines, attirées par l'élaïosome qu'elles produisent.

Pavot somnifère (Papaver somniferum)
Photo : photoflora.free.fr

Le mythique "Pavot à opium", détenant les secrets de la morphine, source de toxicomanie... C'est lui! Qui pourrait se douter que cette plante a déclenché de terribles conflits et fait se déchirer des pays entiers? Mais rendons justice à ce brave Pavot bohème aux fleurs si charmantes : Originaire d'Afrique du Nord et du Moyen-orient, c'est une plante rudérale qui fut cultivée depuis la préhistoire, sans doute pour ses propriétés médicales : sédative, soporifique et très puissant antalgique qui révolutionna la médecine lors de l'isolement de l'alcaloïde principal de l'opium : la morphine. Ses graines comestibles sont utilisées en pâtisserie, elles fournissent également une huile, dite "huile d’œillette". Pour finir, c'est une plante qui apprécie les terres arides, et qui poussent sans aucun entretient.

Glaucienne jaune (Glaucium flavum)
Photo : wikipedia.org

La Glaucienne jaune, ou "pavot jaune des sables" est un jolie plante au feuillage glauque (c'est à dire d'une couleur vert-bleuté) et aux fleurs jaunes très décoratives. A l'origine elle fleurissait le littoral méditerranéens puis elle a rapidement colonisé l'ensemble des côtes de l'atlantique. En dépit de son apparence, c'est une plante très résistante à la sécheresse et aux sols ingrats, ce qui lui a valu d'être cultivée pour illuminer les jardins de rocailles. Plutôt halophyte, la Glaucienne jaune s'est naturalisée dans de nombreuses régions où elle vie en liberté dans les décharges et aux bords des routes régulièrement salées en hiver.