Frère quasi jumeau de l’Adonis d’été, l’Adonis d’automne, comme son nom l’indique, fleurit plus tardivement. En outre, on peu le différencier de son collègue estival, car ses feuilles sont sessiles, et non pédonculées comme chez l’Adonis d’été. En outre, ses graines formes un fruit plus trapu. La "goutte de sang", plante autrefois bien connue, reste l’Adonis le moins rare de France, mais n’a pas échappé pas à une régression sévère de sa population. Strictement messicole, on ne le rencontre pas en dehors des champs.

Encore un Adonis messicole! Celui-ci, est l’Adonis flamboyant. Comme son nom l’indique, la couleur de sa fleur varie du rouge au jaune, en passant par toutes les nuances d’oranges. Difficile à distinguer des autres Adonis des champs, l’Adonis flamboyant possède des pétales plus étroits et des sépales velus. Ces plantes sont plus faciles à identifier à partir de leurs graines et de leurs fruits. Ces derniers ont une forme d’épi de blé chez l’adonis flamboyant, et parmi tous les adonis messicoles, c’est peut être le plus difficile à rencontrer de nos jours. Il est heureusement protégé en Alsace.

Renoncule des champs (Ranunculus arvensis)
Photo : photoflora.free.fr

La Renoncule des champs, le "bouton d’or des blés", était l'une des fleurs typiques du bouquet champêtre. Abondante, voire envahissante, ses graines hérissées d’aiguillons s’accrochent aux pelages des animaux, et contiennent comme toutes les Renoncules, de l’anémonine : un alcaloïde toxique, pouvant entraîner de graves complications digestives. Accusée d’empoisonner les fourrages, l’agriculture moderne s’est bien chargée de la faire régresser au point qu’elle ai fini par disparaître de nombreux départements.

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Pied d'alouette (Consolida regalis)
Photo : Cabane de Tellus

Originaire d’Asie occidentale, le Pied d’alouette est aussi sous le nom de Delphinium, qui désigne aussi les espèces cultivées comme plantes ornementales. Le Pied d’alouette sauvage est une plante annuelle, discrète, qui affectionne les champs et les terrains dégagés. La plante est toxique comme toutes les Renonculacées, et était autrefois une plante médicinale bien connue. Comme beaucoup de plantes messicoles, elle était bien connue des paysans d'autrefois, mais les pratiques modernes l'ont fait disparaitre de nombreux endroits.

Nigelle des champs (Nigella arvensis)
Photo : Cabane de Tellus

Fidèle aux bouquets champêtres des régions méditérannéenes et du sud-ouest, la Nigelle champêtre à sérieusement régressée, au point de ne plus être signalée dans de nombreuses régions où ont la rencontrait habituellement. La floraison des Nigelles attire énormément d’hyménoptères différents et remarquables. Elles sont donc de très bons auxiliaires du jardiniers, car parmi ces hyménoptères existent de nombreux prédateurs d'insectes ravageurs des cultures : chenilles, pucerons...

Nigelle de Damas (Nigella damascena)
Photo : photoflora.free.fr

Nigelle de France (Nigella gallica)
Photo : wikipedia.org

Voici la plus rare des Nigelles sauvages : la Nigelle de France. Plutôt frileuse, on ne la trouve guère que dans les régions du Sud-Ouest, aux climats méditerranéens ou océaniques. Elle survie ça et là dans les cultures échappant aux herbicides. Endémique de ces régions, mais en dépit de son nom, on peut la rencontrer au delà la chaine des Pyrénées, elle porte d'ailleurs aussi le nom de Nigelle d'Espagne (Nigella hispanica), chacun voulant avoir sa Nigelle. Preuve peut-être de notre attachement à cette fleur des champs devenue une véritable perle rare. Comme les autres Nigelles, elle attire toutes sortes de guêpes pollinisatrices.

Renoncule rampante (Ranunculus repens)
Photo : photoflora.free.fr

Si votre jardin possède un sol riche, plutôt humide, vous aurez toutes les chances de voire débarquer un jour ou l'autre une "mauvaise-herbe" des plus coriaces : la Renoncule rampante. Comme son nom l'indique, cette jolie renoncule se multilplie très rapidement via des stolons qui partent dans toutes les directions et s'enracinent très rapidement pour donner de nouvelles plantes. Vue son port prostré, elle ne craint guère la tondeuse, mais peut rapidement transformer une pelouse en une myriade de "bouton d'or".

Clématite vigne-blanche (Clematis vitalba)
Photo : photoflora.free.fr

Voilà une "mauvaise-herbe" qui n'embête pas le jardinier ou l'agriculteur, mais qui fait main-basse sur les décombres, les friches, les terrains vagues et en fait son royaume. Il s'agit d'une liane ligneuse, dépassant facilement les 15 mètres de long et recouvrant tout par sa croissance tentaculaire. Elle est même capable de faire périr les arbres et les buissons qu'elle finit par recouvrir de tout son poids et priver de lumière. Elle peut ainsi former de véritables petites jungles impénétrables, refuges pour de nombreux animaux. Si ses fleurs blanches restent très discrètes par rapport à ses cousines horticoles multicolores, ses fruits ailés ressemblant à du coton, sont très faciles à reconnaitre.