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Les pollinisateurs
melli Osmies - Mégachiles - Hériades - Andrènes - Abeille mellifère - Xylocopes - Bourdons - Syrphes


melliLes osmies
Osmie cornue
L'Osmie cornue (Osmia cornuta)
Photo : Cabane de Tellus

Les osmies, dites aussi "abeilles maçonnes" sont des abeilles solitaires, actives dés les premiers beaux jours du printemps, courant mars, et ce même par mauvais temps alors que les autres abeilles se gardent bien de mettre le nez dehors. Pollinisatrices efficaces, ce sont des insectes pacifiques, qui ne font usage de leurs dards que si l’on essaye de les écraser (aucune piqûre raportée dans la littérature). Très peu farouches, elles se laissent observer sans aucun problème, même de près. Vous pouvez ainsi sans soucis les laisser s'installer dans votre jardins.

Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Hyménoptères

Famille : Mégachilidées

Genre : Osmia

Espèces : O. bicolor, O. caerulescens, O. cornuta, O. rufa…

Osmia_cornutaOsmia_cornutaOsmia_cornutaOsmia_cornuta

Les osmies s’adaptent aux différents environnements et végétations et savent faire preuve d’ingéniosité lorsqu’il s’agit de choisir un lieu pour nidifier. Elles peuvent occuper diverses cavités, des fissures, et même des coquilles vides d’escargots. Malheureusement l’homogénéisation des paysages et notamment la suppression quasi systématique des arbres morts a entraîné une véritable crise du logement pour beaucoup d’entre elles.

Osmia_rufa

Certaines osmies ont choisi de contourner le problème en cohabitant avec l’homme. Elles ont jeté leur dévolu sur les trous d’évacuations de nos fenêtres, et tous ce qui ressemble à une cavité à leurs tailles. La femelle osmie y dépose une réserve faite de nectar et de pollen, puis y pond un œuf. Elle bouche ensuite l’orifice avec un bouchon de terre ou d'autres matières qu’elle malaxe avec de la salive. Une fois la “cellule” terminée, elle en fabrique une autre, environ une tous les deux centimètres. Les larves qui vont naître consommeront le pollen (source de protéines) et le nectar (source d’énergie), puis se transformeront en nymphes.

Ci dessus :
L'Osmie rousse (Osmia rufa), légèrement plus petite et plus sombre que l'Osmie cornue, est l'une des espèces les plus courantes dans les jardins.
Photo : Wikipedia.org
  Nid d'osmies

Elles passeront l’hiver dans leurs cellules et sortiront au printemps en détruisant le bouchon de terre. La nouvelle génération vient très souvent nidifier à l’endroit où elle est née. Il est donc préférable de ne pas détruire les nids d’osmies qui occupent vos trous d’évacuations. Si vous avez besoin que les trous d'écoulement jouent leur rôle d'évacuation, agrafez un petit grillage devant l’orifice lorsque l’abeille n’est pas là, et proposez-lui, en échange, un nichoir vous aurez alors tout le loisir de les observer.

Ci-contre :
Des femelles Osmies (Osmia cornuta) en train de terminer leurs nids. Chacune dans un trou du nichoir disposé à leur intention.

Photo : Cabane de Tellus

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melli Les Mégachiles
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Hyménoptères

Famille : Mégachilidées

Genre : Megachila

Espèces : M. argentata, M. centuncularis, M. latimus, M. rotundata

Les Mégachiles forment une famille d’abeilles solitaires de petites tailles, a l’aspect généralement assez frêle. Totalement dépourvues d'agressivité, mais extrêmement actives, la particularité des mégachiles leur a valu le surnom de "découpeuse de feuilles". En effet, les femelles approvisionnent les cellules de leurs nids en y entassant des fragments de feuilles tendres (avec une préférence pour les Rosacées, en particulier l’églantier, la Ronce, les rosiers…) qu’elles découpent en fragments d'un arrondi parfois quasiment parfait. D'autres préfèrent les feuilles de troêne.

Mégachile sp.
Une Mégachile butinant une fleur de Bourrache (Borago officinalis), sa brosse ventrale rousse bien visible.
Photo : Cabane de Tellus
Megachile_rotundata

Suivant les espèces (terricoles ou cavernicoles), leurs nids sont des galeries creusées dans le sol ou des fissures dans de la pierre ou du bois. Elles apprécieront aussi, énormément, la présence de nichoirs artificiels et providentiels.

Ci-contre : une Mégachile (Megachile rotundata) nous démontre ses talents de découpeuse de feuilles. Sa méthode étonnante et acrobatique permet d'obtenir des fragments très réguliers.
Photo : Wikipedia.org
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melliLes Hériades
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Hyménoptères

Famille : Mégachilidées

Genre : Eriades
Espece : truncorum

Les sympathiques Hériades sont de minuscules abeilles solitaires (de 6 à 8 mm de longueur). Elles sont un peu comme une version miniature des Osmies. Leurs tailles réduites ne leurs permettent pas de butiner tous les végétaux, mais ont les rencontre souvent sur les Astéracées, occupées à récolter le pollen sous leurs brosses ventrales. Elles affectionnent les petites cavités pour nicher, et adoptent volontiers les nichoirs artificiels munies d'orifices suffisamment petits (2 à 4 mm de diamètre). Une fois terminé, la femelle colmate les galeries avec un mélange de résines végétales et camoufle le tout avec de petits gravillons.

Eriades_truncorum
Hériades commune (Eriades truncorum)
Photo : Cabane de Tellus
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melliLes Andrènes
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Hyménoptères

Sous-famille : Andrenidées

Genre : Andrena

Appelés également “abeilles des sables”, les andrènes sont de petites abeilles solitaires terricoles, qui creusent des tunnels dans les terres sableuses et légères pour y pondre. Comme ce genre de terrain est rare, il est fréquent de voir une véritable petite colonie s’installer là où les conditions favorables sont réunies. Cependant il ne s’agit pas d’une organisation sociale, chaque femelle s’occupant de ses propres œufs et c’est tout.

Andrena_sp
Andrena
sp.
Photo : Arthropa.free.fr

La plupart des andrènes sont d'une discrétion exemplaire, malgré le fait que certaines espèces peuvent paraître envahissantes lorsqu'elles s'établissent sur un terrain favorable, les Andrènes ne sont pas dangereuses car non agressives. Soyez indulgent : laissez ces braves mères de familles occuper un peu le terrain, si par bonheur elles élisent demeure dans votre jardin.

Andrena_flavipes

Les andrènes regroupent de nombreuses espèces, aux mœurs très variables, et dont une grande partie est menacée. En effet les milieux favorables à ces petites abeilles ne cessent de disparaître sous le béton ou à coups d'herbicides. La chute inquiétante de leurs effectifs, en France et dans toute l'Europe passent inaperçue, occultée par les problèmes de l'Abeille mellifère. Pourtant de nombreux végétaux intimement liés aux Andrènes se raréfient parallèlement à leurs pollinisateurs préférés, c'est de cas de diverses Orchidées, comme le célèbre et rarissime "Sabot de vénus" (Cypripedium calceolus).

Andrena flavipes
Photo : Wikipedia.org
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melliL'Abeille mellifère
Apis mellifera

Tout le monde connaît l’Abeille mellifère, qui est l’un des insectes les plus populaires. On connaît sûrement mieux encore, le produit de la récolte de l’apiculteur : le miel. Comme son nom l’indique Apis mellifera (ou Apis mellifica) est "l’abeille qui porte du miel". On l’appel communément abeille domestique, mais nous éviterons de la nommer ainsi car c’est un terme un peu prétentieux.

Synonymes : Abeille domestique, Abeille à miel, mouche à miel

Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Hyménoptères

Famille : Apidées

Genre : Apis

Espèce : Apis mellifera
Syn. : Apis mellifica

Sous-espèce : A. mellifera mellifera, A. mellifera liguistica, A. mellifera carnica, A. mellifera caucasica…
En savoir plus
L'abeille mellifère (Apis mellifera)
Photo : Cabane de Tellus

Apis mellifera n’est pas un animal totalement domestique, certes elle fait l’objet d’élevage, semble t-il depuis des millénaires de cohabitation avec les humains, mais demeure un insecte sauvage et autonome, capable de se passer de l’homme, et même de déserter les ruches.

Depuis quelques années, de nombreuses modifications de l’agriculture et de l’environnement, en particulier les pesticides, la simplifications excessive des cultures, la réduction des espaces fleuris... font progressivement disparaître les abeilles. Malgré la sonnette d’alarme tirée par les apiculteurs et certains scientifiques, la diminution du nombre d’abeilles ne semble pas émouvoir beaucoup les foules. Pourtant la disparition de l’abeille entraînerait de tels bouleversements pour l’environnement, que l’humanité pourrait payer très cher son manque de prudence et de sagesse. D’ailleurs on attribut (faussement) à Albert Einstein la citation suivante:

"Si l’abeille venait à disparaître, l’humanité n’aurait plus que quelques années à vivre".

Voilà de quoi leur faire une place dans la Cabane de Tellus.

Apis_mellifera
L'abeille mellifère (Apis mellifera) récoltant le pollen et le stockant sur ses pattes arrières.
Photo : Wikipedia.org
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melli Les Abeilles charpentières
Synonymes : Abeille charpentière, Xylocope violet
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Hyménoptères

Famille : Apidées

Genre : Xylocopa

Espèce : X. violacea, X. valga, X. iris...

Malgré leurs carrures imposantes et leurs vols bruyants, il ne s’agit pas de bourdons mais bien d'abeilles solitaires. Les abeilles charpentières (ou Xylocopes) sont les plus grosses abeilles de nos régions, et doivent leur nom à leurs habitudes de nidifications : Elles creusent des galeries dans du bois pour y installer des cellules individuelles qu’elles remplissent de réserves avant de boucher les orifices. D'où le nom Xylocopa du grec Xylos = "bois". Ces abeilles sont particulièrement friandes de fleurs de Légumineuses, elle sont presque toujours au rendez-vous lorsqu’il y a un Robinier, de la Glycine ou un Cytise en fleurs.

Xylocope sp.
Les abeilles charpentières, à droite Xylocopa violacea
Ci-dessous Xylocopa valga sur une fleur de Glycine. Photo : Cabane de Tellus
Xylocopa_valga

Leurs aspects imposant peut faire peur, pourtant les abeilles charpentières sont très pacifiques et ne piquent quasiment jamais. Peu farouches, vous pouvez les observer de près sans aucun risque. Elles ont acquit une bien mauvaise réputation car on les accusent de creuser dans les charpentes et de détériorer le bois. Pourtant les abeilles charpentières n’affectionnent que les bois abîmés et tendres, voire proches de la décomposition. Elles sont rarement capables de creuser dans du bois neuf ou bien entretenu. Elles souffrent d’une crise du logement préoccupante ainsi que d’une destruction fréquente de leurs lieux de nidifications, il faut donc éviter de détruire les nids et leurs fournir si possible un lieu où elles pourront exercer leur art de forer le bois sans déranger personne : Bois tendre, arbres morts…

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melliLes Bourdons

Bombus_terrestris

Avec leurs allures de peluches volantes, les Bourdons sont presque aussi populaires que l’abeille mellifère. Ils ne produisent pas de miel, et leur organisation sociale reste plus primitive. Seule les jeunes reines survivent à l’hiver, et au printemps c’est elles seules qui s’occupent chacune de trouver un lieu de nidification et d’y élever leurs premières ouvrières. Les bourdons représentent en faite une sorte "d’abeille primitive". Rustique et bien adaptés au froid, ils sont actifs même par temps frais et pluvieux. Bien que leurs tailles imposantes ne leurs facilitent pas l’accès à certaines fleurs, ce sont des pollinisateurs indispensables à beaucoup de plantes. Notamment celles dédaignées par les abeilles ayant de trop petites langues pour accéder au nectar. Ils sont d’ailleurs de plus en plus élevés par des "Bombiculteurs" car ils sont parmi les rares insectes à pouvoir féconder efficacement les fleurs de tomates par exemple.

Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Hyménoptères

Famille : Apidées

Espèces : B. agrorum, B. lapidarius, B. pascuorum, B. pratensis, B. terrestris, B. sylvestris…
Le Bourdon terrestre (Bombus terrestris).
Photo : Arthropa.free.fr

Les bourdons possèdent un dard lisse, qui pourrait lui permettre de piquer plusieurs fois sans en mourir, a l’instar des guêpes. Malgré cela, ces braves insectes patauds, ne sont pas agressifs pour deux sous. Vous pouvez sans crainte les approcher et les observer de près sans danger, même si leur nid est à proximité, à l’inverse d'autres espèces sociales, le bourdon se montre très peu belliqueux.

Bombus lapidarius

Le Bourdon des pierres (Bombus lapidarius)
butinant une Knautie des champs (Knautia arvensis)

Photo : Cabane de Tellus

Bombus_pascorus

Il existe plusieurs espèces de bourdons, dont les plus connues : Le Bourdon terrestre (Bombus terrestris) familièrement appelé "cul-blanc", le Bourdon des prés (Bombus pratensis), le Bourdons des champs (Bombus pascorum) fréquentent volontiers nos jardins. Les bourdons, comme la plupart des insectes pollinisateurs, sont de moins en moins abondants. En cause, la régression des haies et des prairies fleuries, les pesticides, la raréfaction des lieux de nidification propices et la destruction fréquente de leurs nids pour des raisons injustifiées. Si vous avez la chance de découvrir un nid de bourdons, laissez-le en paix, car les risques sont minimes. Les bourdons vont et viennent sans faire attention à vous.

Le Bourdon des champs (Bombus pascorum).
Photo : Arthropa.free.fr
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melli Les Syrphes
Synonymes : Mouches des fleurs, Mouches rayées
Embranchement : Arthropodes
Classe : Insectes

Ordre : Diptères

Famille : Syrphidées

Genres : Episyrphus, Eristalis, Meliscaeva, Myatropa, Volucella, Xanthogramma...

La famille des Syrphidées regroupe de nombreuses espèces aux mœurs et l'aspect variables, mais elles ont en commun d'être floricoles et d'être des as de la voltige, capables de voler sur place, à reculons ou à des vitesses impressionnantes. Elles ont également pour habitude d'imiter, par leurs aspects et leurs comportements, certains hyménoptères : Guêpes, abeilles, bourdons... Pourtant elles sont toutes absolument inoffensives. Ce mimétisme est destiné à tromper certains prédateurs.

Eristalis_tenax

Ci dessus à droite : Le Syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus), une petite butineuse inoffensive déguisée en guêpe, s'attarde sur une fleur de pissenlit. Ses larves sont de grandes dévoreuses de pucerons.
Photo : Cabane de Tellus

Ces petites mouches résolument sympathiques aiment butiner les fleurs facilement accessibles pour elles, en particulier les Ombellifères et les Astéracées. Ce faisant elles participent activement à la pollinisation, mais leurs rôles dans l’écosystème est souvent mal connu du public et sous-estimé. Pourtant se sont en plus d'excellents auxiliaires au jardin car selon les espèces, leurs larves participent à la formation de l'humus, à la détoxification de l'eau ou même dévorent les pucerons.

Ci-dessus : L'Éristale tenace (Eristalis tenax) imite une abeille pour impressionner ses ennemies. Ses larves se développent dans les eaux usées et participent à la bio-décomposition. Photo : Cabane de Tellus
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