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En dépit de sa délicatesse, la Linaire commune est très résistante! Très peu regardante sur ses conditions de vie, c’est la plante rudérale et euryéce par excellence : elle croît aussi bien entre les cailloux d’un chemin, qu’aux bords des chaussées ou entre deux pavés d’un trottoir. Ses fleurs jaunes, originales et décoratives sont très appréciées par les insectes butineurs ayant une langue suffisamment longue pour profiter du nectar : bourdons, xylocopes, et papillons. Lui faire une place au jardin c'est s'assurer d'une floraison lumineuses de l'été jusqu'en automne sans aucun entretien de votre part. |
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Impossible de ne pas reconnaître le "Bouillon-blanc" au premier coup d’œil. Son feuillage très duveteux, qui lui confère une couleur argentée, lui permet de résister à la sécheresse. Typiquement xérophile, il est d’ailleurs familier des talus secs et rocailleux. L’ancêtre de l’espèce proviendrait des régions du Moyen-Orient, autour de la Turquie. La Molène Bouillon-blanc est généralement bisannuelle, elle forme une rosette de feuilles la première année puis une tige florale, pouvant se ramifier et dépasser 2 mètres de hauteur, durant sa deuxième année. |
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Le saviez-vous Dans le langage des fleurs, les Molènes sont synonymes de "nonchalance", sans doute par allusion à leur aspect doux et leur capacité à se développer tranquillement même dans des lieux arides et inhospitaliers. |
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Molène bouillon-blanc (Verbascum thapsus) Photo : wikipedia.org |
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Voici une plante que l’on croirait tout droit sortie de la jardinerie exotique du coin, à tel point ses fleurs sont originales et colorées. Le Mélampyre des champs est pourtant une plante sauvage que l’on trouve ici et là, plutôt de façon sporadique et de préférence sur sols calcaires. Ses impressionnantes fleurs jaune-vifs aux sépales rose-fuchia apparaissent durant l’été. La pollinisation des fleurs est assurée en partie par les fourmis qui sont attirées par les sécrétions sucrées de l’inflorescence. Les graines contiennent de l’aucubine, une substance qui pouvait se retrouver dans le farine et la rendre indigeste. |
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Mélampyre des champs (Melampyrum arvense) Photo : Cabane de Tellus |
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Le saviez-vous Le Mélampyre des champs, comme tous les Melampyrum, est un semi-parasite. Ses racines pénètrent les tissus des plantes voisines, en particulier celles des céréales, et en prélève la sève. C’est donc l’une des rares plantes messicoles que l’on pourrait qualifier de “parasite des moissons”. |
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Muflier des champs (Misopates orontium) Photo : wikipedia.org |
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Le Muflier des champs est une charmante petite fleur, une version sauvage des "Gueules de loups" que l’on cultivent dans nos jardins. Son
cycle de végétation rapide lui permet de survivre dans les champs où il était autrefois une adventice très commune. Bien qu’il ne soit pas
particulièrement rare dans les champs, les nouvelles pratiques culturales ont fait beaucoup régresser sa population. De ce fait, sa présence
indique un lieu qui a eut la chance d’échapper aux herbicides.
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La Linaire des champs, contrairement à sa proche cousine la Linaire commune (Linaria vulgaris), est plutôt du genre discrète et rare. Elle préfère les sols siliceux et n'apprécie donc pas beaucoup les amendements calciques destinés à améliorer les sols cultivés. Elle est considérée en voie de disparition dans certains pays, comme la Belgique par exemple. Elle possède également diverses vertus médicinales. Ses petites fleurs bleues ont la forme caractéristique des linaires et sont faciles à reconnaître si toute fois vous prenez le temps de les observer de près. |
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Petite mais efficace, la Petite linaire s'insinue dans les champs et les décombres où ses petites fleurs blanches passent le plus souvent inaperçue. Encore relativement commune, la petite linaire arrive à former de petites colonies là où les herbicides n'ont pas sévi, aux bords des champs la plupart du temps.
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Petite Linaire (Chaenorrhinum minus) Photo : Cabane de Tellus |
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Malgré son nom latin (vernus signifiant "printanier") l'Odontite rouge fleuri assez tardivement, peu avant les moissons en faite. C'est une stratégie messicole efficace : après la pollinisation des fleurs, les graines sont récoltées en même temps que les grains de céréales, et seront involontairement replantés, avec un peu de chance dans une autre parcelle. Et voilà comment de champ en champ, l'odontite s'est mise à fleurir aux quatre coins de l'Europe. Comme de nombreuses scrophulariacées mixotrophes, cette plante a besoin de prélever une partie de ses nutriments chez les végétaux voisins, en particulier durant son jeune âge. Odontites provient du grec Odontos = "dent", car la plante était réputée soigner les problèmes dentaires. |
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Plante étrange, très commune dans certaines régions, et pratiquement absente
dans d’autres, la Velvote fausse est une Scrophulariacée annuelle, au port rampant
et qui pousse en étoile. Le rameau centrale ne monte pas à plus de 20 cm, mais des
rameaux latéraux disposés en rosette peuvent ramper sur plus d’un demi-mètre, et
couvrir une surface de sol impressionnante. Ses fleurs noires et jaunes
sont discrètes mais charmantes. Toute la plante est recouverte d’un fin duvet. On
peut la confondre avec la vrai Velvote, ou Linaire élatine (Kickxia elatine). |
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Voilà l’une des plantes les plus douées pour l’escalade, une véritable championne des murs imprenables :
La Cymbalaire des murailles, ou "Ruine de Rome", originaire du bassin méditerranéen, fut introduite en Europe durant le XVème siècle, à des fins ornementales et médicinales. Puis la mode passant sans doute, elle fut oubliée, mais elle
s’acclimata fort bien. Merveilleusement adaptée à la vie sur les rochers et les falaises abruptes, cette lithophyte a profité astucieusement des constructions humaines plus ou moins bien entretenues. Rares
sont les concurrentes qui réussissent à lui faire de l’ombre là où elle vie. La moindre fissure, peut servir de
départ à cette chevronnée d’alpinisme.
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Le saviez-vous Une fois fécondées, les fleurs de Cymbalaires deviennent lucifuges : elles fuient la lumière pour aller se loger dans l'endroit le plus sombre possible et fructifient. La plante sème ainsi elle-même ses graines dans les fissures environnantes. |
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Les Véroniques sont de petites scrophulariacées aux jolies fleurs bleues. La Véronique de Perse, originaire du Moyen-Orient, a sans doute été volontairement introduite dans les parcs et les jardins. Aujourd'hui c'est l'une des "mauvaises-herbes" les plus courantes. Elle forme de tous petits buissons aux fleurs bleues éphémères, mais qui peuvent s'épanouir presque toute l'année, même en hiver si celui-ci est clément. Communes également, et poussant aux mêmes endroits : la Véronique petit-chêne (Veronica chamaedrys) et la Véronique à feuille de lierre (Veronica hederifolia).
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Le saviez-vous Dans le langage des fleurs, offrir des Véroniques à quelqu'un signifie "Votre image est gravée dans mon cœur". |
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Le petit Rhinanthe, comme tous les Rhinanthes, est un semi-parasite, habitué des pelouses calcaires et des prairies maigres, il passe volontiers de l'autre coté de la barrière pour aller s'insinuer dans les champs de céréales. Les Rhinanthes sont capables de prélever de l'eau et des minéraux aux plantes qu'ils parasitent à l'aide de suçoirs qui se greffent sur les parties souterraines de ses voisines. Cependant ils effectuent eux-même la photosynthèse. On peut facilement l'identifier, même une fois fané, car ses calices gonflés et secs, protègent les graines, et font office de petites maracas au bruit reconnaissable. Les Rhinanthes ont tendance à régresser à cause de la dystrophisation des sols. |
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Le saviez-vous Le bruit que produit les fruits des Rhinanthes dans leurs calices est si reconnaissable, que jadis ont disait que l'entendre sonnait le temps de récolter le foin. |
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Les Euphrasies sont si nombreuses à coloniser les champs, les décombres et les bords des chemins, qu'il est quasiment impossible de toutes les décrire. De plus, elles sont très changeantes, aux niveaux de leurs tailles, aspects, couleurs des fleurs (bleues, violettes ou blanches) qui varient selon le lieux où elles s'installent. Un vrai casse-tête pour les identifier. Comme toutes les Euphrasies, l'Euphrasie officinale est un semi-parasite. Elle était jadis utilisée en infusion ou en cataplasme contre les inflammations et les troubles oculaires, d'où son surnom de "Casse-lunettes".
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