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Pâturin annuel (Poa annua) Photo : Cabane de Tellus |
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Dans l’immense groupe des “Poa”, souvent d’excellentes plantes fourragères et des graminées très utilisées pour réaliser des pelouses, le Pâturin annuel a lui, choisi de devenir un exemple parmi les “mauvaises-herbes”. Cette petite herbe modeste poussant en touffes, se fi des saisons, elle peut commencer son cycle végétatif à tout moment et fleurir toute l’année pourvue que la température soit supérieure à 0°C. Plante pionnière des sols nus et hostiles, d’une résistance à toutes épreuves, elle est l’une des rares à supporter des sols très compactés, et tolère sans broncher d’être piétinée régulièrement. Voilà pourquoi elle envahit vos allées bien volontiers. Cette plante est providentielle lorsqu’il s’agit de restaurer un sol littéralement “tué” par piétinnement ou compactage. |
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L’Ivraie enivrante et en quelque sorte la "version annuelle” du Ray-grass (Lolium perenne) qui constitue le “gazon anglais”. Ce sont probablement les humains et leurs cultures qui sont à l’origine de l’apparition de cette espèce à partir d’une Ivraie vivace (Lolium persicum). Derrière ce drôle de nom se cache une plante “insignifiante” pour certains, mais qui a su faire parler d’elle en son temps. L’ivraie enivrante a la triste réputation d’empoisonneuse. La plante en elle-même est inoffensive, mais elle est vie en symbiose avec un champignon (Endoconidium temulentum) qui produit de la témuline, un alcaloïde toxique aux effets narcotiques très puissants, rapidement mortel, et qui pouvait contaminer les farines. Les principaux symptôme était une “ivresse” particulièrement sévère. Mystifiée par certains, mais redoutée par les paysans, l’Ivraie a subit une véritable persécution, et fut chassée des champs par les pesticides et les méthodes de tri des grains. |
Ivraie enivrante (Lolium temulentum) Photo : photoflora.free.fr |
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Que serai un aperçut des plantes messicoles sans la géniale famille des Graminées? Les Bromes sont des adventices habituelles des cultures et des jardins. Le Brome faux-seigles s’est spécialisé dans les champs de céréales, et en particulier dans les champs de seigle et de blé d’hiver qui obéissent à un cycle végétatif parfaitement compatible avec le sien. A l’instar de l’ivraie enivrante (Lolium temulentum) le “faux-seigle” était redouté des paysans car il rendait la corvée de tri des grains fastidieuse : les grains, qui se mélangeaient à ceux du seigles, gâtaient la farine, empêchaient sa panification ou donnaient un goût désagréable au pain. |
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Ivraie enivrante (Lolium temulentum) Photo : photoflora.free.fr |
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Le Chiendent rampant est l’une des adventices les plus envahissantes. A un tel point qu’il a donné son nom
vernaculaire à une expression populaire : “pousser comme du chiendent”, pour signifier : “pousser trop vite, en trop
grande quantité et sans soin particulier”. Il est vrai que lorsqu’il s’incruste dans une pelouse, c’est souvent de façon définitive. Ses rhizomes très envahissants sont parfois enfouies à plus de 80 cm de profondeur dans le sol, ce qui le met à l’abri de la bêche et
du désherbant. Ses feuilles sont riches en silice et peuvent être très coupantes.
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Chiendent rampant
(Elytrigia repens) Photo : wikipedia.org |
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Le saviez-vous Le Chiendent rampant possède néanmoins des qualités indéniables : ses rhizomes sont parfois si étendus et ramifiés (jusqu’à plusieurs kilomètres par hectare) qu’ils sont capables d’empêcher les glissement de terrains. De plus ils sont riches en amidon et furent utilisés jadis pour obtenir de la farine en temps de disette. |
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Le Vulpin des champs, cousin annuel du Vulpin des prés (Alopecurus pratensis), est également un excellent fourrage. Adventice redoutée des champs, sa vitesse germination et ses importantes capacités d'adaptations font qu'il se montre de plus en plus tolérants vis à vis des herbicides. Il arrive même à former des populations résistantes, localement envahissantes. Il est très étudié par les généticiens et les agronomes afin de mieux comprendre le phénomène d'acquisition de résistance aux herbicides et d'adapter les méthodes culturales en conséquent. |
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Le saviez-vous Le nom scientifique du Vulpin des champs signifie littéralement "queue de renard en forme de queue de souris"! Du grec Alopeka oura = "queue de renard" et Myo = "souris, rat", Oura = "queue" et Oides = "aspect" qui signifient "semblable à une queue de souris". Quant à son nom commun il provient du latin Vulpes, qui signifie "renard", encore une allusion à son aspect "queue de mammifère". |
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Le Fléole des prés est une Graminée, typique des sols argileux et nutritifs, parfois cultivée comme plante fourragère. On le retrouve fréquemment dans les pelouses où l'on peut le reconnaître au moment de la floraison. Facile à confondre avec le Vulpin des prés (Alopecurus pratensis), il suffit, pour le différencier, de courber l'épi, ce qui fait ressortir les épillets chez les Fléole, mais pas chez les Vulpins. Une fois matures, ses épis n'ont pas leur pareil pour s'accrocher dans les tissus ou le pelage des animaux, ce qui assure la diffusion des graines par les hommes et les animaux. |
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Fléole des prés
(Phleum pratense) Photo : wikipedia.org |
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Le Dactyle aggloméré fait partie des plantes nitrophiles qui ont tendance à proliférer dans les lieux trop riches en nitrates, au point d'évincer les autres Graminées. Très bon fourrage, il est aussi cultivé dans les prairies à foin et comme engrais-vert dans les parcelles en jachères. On le retrouve souvent dans les pelouses où les épis apparaissent dans les endroits qui ont échappé à la tondeuse. |
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Dactyle aggloméré (Dactylis glomerata) Photo : photoflora.free.fr |
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La Folle-avoine est l'une des adventices les plus typiques. Elle s'adapte à des conditions aussi variables que difficiles, avec une préférence toute-fois pour les terrains plutôt chauds. Il s'agit là sans doute de l'ancêtre de l'Avoine cultivée (Avena sativa), émigrée probablement à partir le Moyen-Orient depuis la préhistoire, en même temps que la quasi-totalité des céréales. Commensale courantes dans les champs, d'autres espèces d'avoines, probablement dérivées de la Folle-avoine, sont apparues par "co-évolution" avec les céréales cultivées : c'est le cas de l'Avoine stérile (Avena sterilis) qui est bien fertile contrairement à ce que son nom laisse à penser, et qui est devenue très envahissante dans les terres arables. |
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L’Orge des souris est une Graminée commune dans les espaces perturbés, ensoleillés et plutôt secs : champs, décombres, bords des routes non-entretenues. Il a tendance à former des colonies importantes si on le laisse s’installer, caractère récurrent chez les plantes de sa famille. Bien que plus petit, il ressemble énormément à l’Orge cultivé (Hordeum vulgare), il est également comestible, mais ses grains très petits ne sont guère employés, c’est ce qui lui vaut ses surnoms où l’on retrouve l’allusion à de petits rongeurs : rats, souris... Les barbules de son épi sont hérissées de petites épines, toutes orientées du même sens, qui assurent au grain de s’enfoncer facilement dans le sol. |
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Cette jolie Graminée possède un nom bien poétique : Le jouet du vent, se caractérise en effets par épis légers et de très grande taille (atteignant facilement 30 cm de long) qui ondulent au gré des vents. Spectacle bucolique, beaucoup moins plaisant pour les agriculteurs qui tentent de s'en débarrasser. L'Agrostide jouet-du-vent est en expansion, disséminé bien involontairement par les engins agricoles. Pourtant point besoin de pesticides pour l'évincer, dans une terre au pH neutre ou alcalin, il ne perdure pas car c'est une plante plus adaptée aux terrains siliceux. |
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Agrostis épi-du-vent (Apera spica-ventis) Photo : photoflora.free.fr |
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Dans le vaste clan des Bromes (Bromus) ont trouve de très nombreuses espèces qui se sont adaptées aux conditions difficiles que nous laissons derrière nous : décombres, terrains pollués, terrains cultivés et traités aux herbicide... Si certains Bromes messicoles sont en flagrante régression (ex : le Brome faux-seigle) d'autres prospèrent tranquillement dans les villes et les jardins. C'est le cas du Brome des toits, qui ainsi que son nom l'indique, affectionne les terrains ensoleillés et secs, et fini souvent par envahir les bâtiments non entretenus, les gouttières obstruées, les ruines... D'autres bromes cohabitent souvent avec lui : le Brome mou (Bromus hordeaceus) le Brome stérile (Bromus sterilis), il est parfois difficile de les différencier les uns des autres. |
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La Digitaire sanguine doit son étrange double-nom à l'aspect des ses épis. Ceux-ci ont inspiré les botanistes d'autrefois, qui y ont vue l'aspect d'une main aux doigts écartés, et leurs couleurs vineuses, lui ont valu cette allusion au sang. A l'instar du Pâturin annuel (Poa annua) elle fait partie de ces "herbes-folles" qui sont partout, mais que nous remarquons à peine. Euryèce et plutôt tolérantes aux herbicides, elle pousse n'importe où, et fleuri en plein été, même en pleine chaleur. Malgré son aspect anodin, il s'agit d'une plante comestible, médicinale et d'un excellent fourrage. Elle était même, jadis, cultivée comme céréale. |
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Roseau commun (Phragmites australis) |
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Le Roseau commun est parfois considéré comme "mauvaise-herbe", car lorsqu'il se développe à un endroit, il est particulièrement difficile de contenir sa propagation et il transforme rapidement un milieu ! Cette plante cumule tous les avantages de sa famille, les Poacées, véritables génies du monde végétal herbacé. Le roseau est signe flagrant d'un sol engorgé d’humidité ou de la proximité d'eau. Il peut former d'immenses colonies, très denses, formant des écosystèmes entiers et spécifiques, c'est un peu l'équivalent des mangroves des milieux tropicaux. Sa croissance est si efficace qu'il peut même influencer le cours des rivières. |
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Le saviez-vous Avec sa formidable prolificité, le Roseau commun est une plante très prometteuse en phytoremédiation. Son développement en vastes colonies permet de lutter et même d'inverser les phénomènes d’érosion, et plus impressionnant encore : il agit comme un véritable filtre biologique, permettant à l'eau d'évacuer ses polluants avant de continuer sa route. |
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