A première vue, le Lamier blanc ressemble tellement à une Ortie (Urtica sp.) que beaucoup de personnes, par confusion, évitent d'y toucher. Grand bien lui fasse, ainsi il peut former tranquillement de vastes colonies. Très nitrophile, il peut même devenir localement envahissant. Il suffit de quelques détails bien visibles pour l'identifier comme une authentique Lamiacée : Sa tige est carrée, et des fleurs blanches apparaissent aux aisselles des feuilles. Sa floraison attire énormément les bourdons, avec leurs fortes carrures et leurs longues langues, ils sont parmi les seuls à pouvoir abaisser la corolle pour atteindre le nectar profondément caché. Mais les fleurs sont à ce point chargées de sucre que certains petits mammifères ne résistent à la tentation de les vandaliser pour y goûter.

Le Lamier pourpre est une plante annuelle très polymorphe. Il existe plusieurs sous-espèces qui seraient des adaptation à différents milieux. Cette plante rudérale pousse habituellement en automne ou en hiver quand la terre est nue, sa croissance rapide lui permet d'enchainer les générations avant même le travail du sol au printemps. Elle est considérée comme adventice des cultures sarclées, en particulier dans les terres riches en azote. Mais en contre-partie c'est un bon couvre-sol, et sa présence auraient des effets répulsifs sur certains insectes : les doryphores (Leptinotarsa decemlineata) par exemple, ce qui est intéressant pour les cultures de Pomme de terre.

La Balotte noire est une petite Lamiacée thermophile. On peut la confondre avec le Lamier pourpre (Lamier purpureum) ou le Lamier tacheté (Lamium maculatum), pour l'identifier, il suffit de froisser un peu ses feuilles qui dégagent alors une odeur fétide, contrairement à beaucoup de plantes de sa famille, agréablement aromatiques.

Brunelle charbonnière (Prunella vulgaris)
Photo : Cabane de Tellus

A y regarder plus près, les inflorescences de la Brunelle charbonnière sont organisées exactement comme celles de sa cousine : la lavande (Lavandula sp). Les fleurs sont disposées en épis et apparaissent aux aisselles de bractées serrées, de couleur brunes dans son cas, c'est ce qui lui a valu son nom. La Brunelle a un port couché, qui la protège de la tonte. Une fois fécondées, les fleurs conservent leurs calices, celui-ci en se gorgeant d'humidité va se détendre pour expulser les graines un peu plus loin. Et pour voyager encore un peu plus, les akènes humidifiés iront se coller sous vos semelles pour être dispersés le long des chemins.

Menthe des champs (Mentha arvensis)
Photo : photoflora.free.fr

Inutile de présenter les Menthes, l'une des plantes aromatiques les plus connues et appréciées. Parmi les différents espèces, la Menthes des champs est la moins inféodées aux milieux humides, elle se retrouve ainsi parfois dans les champs, pourvue que le sol soit frais. Pour les différentes civilisations méditerranéennes, les menthes étaient de véritables panacées, les propriétés bactéricides du menthol, l'huile essentielle responsable de l'arôme mentholé, furent très utilisées par les pharmacopées anciennes pour soigner diverses infections. C'est aussi cette même huile qui sert à aromatiser les boissons, sirops, confiseries...

Les Galéopsis sont presque tous, à l'origine, des plantes des sous-bois claires et frais, qui prospèrent dans les clairières et les coupes. Mais dans un champ au sol frais et plutôt léger, ils y trouvent des conditions similaires, voilà pourquoi ce clan s'est vite imposé comme commensales des cultures. On reconnaît le Galéopsis tétrahit à ses tiges boursouflées au niveau des nœuds de la tige, caractère qui vous permet d'identifier à coup sûr un Galéopis d'une autre Lamiacée. La plantes n'est pas appréciée car elle ne fournit pas un bon fourrage, ses graines seraient même toxiques pour les chevaux. On rapporte que les animaux ayant consommé trop d'ortie royale peuvent présenter des signes de dépressions et d'angoisses.

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Verveine officinale (Verbena officinalis)
Photo : Cabane de Tellus

Origan commun (Origanum vulgare)
Photo : photoflora.free.fr

On connait bien l'Origan comme plante aromatique au parfum caractéristique, proche des herbes de Provence et évoquant la cuisine italienne. En faite il s'agit le plus souvent de la véritable Marjolaine, ou Marjolaine officinale (Origanum marjorana), plus riche en huiles essentielles, elle ne vie que sous les climats méditerranéens, cas très sensible au froid. L'Origan commun lui, pousse un peu partout en France. Plante très thermophile, on le rencontre souvent aux bords des décombres, et des chemins de fer où les conditions ensoleillées et sèches lui conviennent à merveille. La plante est aromatique, douée de propriétés médicinales, très mellifère, fourni une teinture violette et pour finir est très décorative.