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Brasicacées
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Arabette des dames (Arabidopsis thaliana)
Photo : photoflora.free.fr
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Arabette des dames
Synonyme : Arabette de thalius, Arabette rameuse, Fausse-arabette

Nom latin : Arabidospis thaliana L.

Famille : Brassicacées

Étymologie : Arabidopsis = "aspect d'un arabis". En Latin Arabis, de Arabia = plantes des déserts d'Arabie. En Grec Opsis = "vue, apparence, aspect".

Cycle : Annuel
Dissémination : Barochore
Floraison : Avril à septembre
Hauteur : 3 à 20 cm
Statut : Commune, non protégé.
Origine probable : Bassin Méditerranéen

Discrète et fugace, l’Arabette des dames affectionne les décombres, les trottoirs et les allées de graviers où elle est superbement ignorée par les passants. Qui peut donc s’intéresser à cette plante d’apparence aussi banal et insignifiante ? Et bien par exemple les scientifiques du monde entier! L’Arabidopsis thaliana est LA plante modèle en génétique, physiologie et biotechnologies végétales. Sa petite taille, sa croissance rapide et sa simplicité en font un cobaye idéal pour tous les chercheurs. Comme-quoi, même la plus modeste des "mauvaises-herbes" peut rendre de grands services à l’humanité.

Le saviez-voussaviez-vous
Depuis l'an 2000, le génome de l'Arabidopsis thaliana a été entièrement séquencé. Grâce à elle nos connaissances et notre compréhension du monde végétal ont énormément progressé et ne cessent de s'étendre.
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Moutarde des champs
Synonymes : Moutarde sauvage, Sanve, Sénevé, fausse ravenelle...

Nom latin : Sinapis arvensis L.
Syn. : Brassica arvensis

Famille : Brassicacées
Étymologie : Du latin Brassica = “chou” ; Arvum = “champ”

Cycle : Annuel

Dissémination : Barochore
Floraison : Avril à Septembre
Hauteur : 40 à 90 cm
Statut : commune, non protégée.
Origine probable : Afrique - Eurasie
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Moutarde des champs (Sinapis arvensis)
Photo : Cabane de Tellus

Plante messicole redoutée des agriculteurs, la Moutarde des champs est une conquérante coriace et efficace. Elle adore squatter les champs de son proche parent cultivé : Le Colza (Brassica napus), échappant ainsi aux herbicides qui risqueraient de détruire le colza par la même occasion. Ses fleurs jaunes très mellifères attirent de nombreux insectes et ses graines ont une dormance très variable, elles peuvent attendre plus de 50 ans dans le sol avant de germer. Bien que comestible, pour confectionner le célèbre condiment, on lui préfère les espèces cultivées : la Moutarde Blanche (Sinapis alba) ou le Moutarde brune (Brassica juncea) dont les graines sont de meilleur qualité pour cet usage.

Le saviez-voussaviez-vous
Le mot "Moutarde" provient du latin Mustum ardens = "moût brûlant", car ces plantes étaient déjà utilisées dès l’antiquité, mélangées à du moût ou du vert-jus pour en faire un condiment relevé.
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Ravenelle commune (Raphanus raphanistrum)
Photo : photoflora.free.fr
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Ravenelle commune
Synonymes : Radis sauvage, Radis-ravenelle, Ravenelle des moissons
Nom latin : Raphanus raphanistrum L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : Raphanus = "radis" (famille du Radis)
Cycle : Annuel
Dissémination : Barochore et hydrochore
Floraison : Mai à Septembre
Hauteur : 30 à 70 cm
Statut : Commune, non protégée.
Origine probable : Afrique - Eurasie

Presque autant que la Moutarde des champs, à laquelle elle ressemble, la Ravenelle commune, l'ancêtre de nos radis (Rhaphanus sativus), est une adventice opiniâtre. C'est une thérophyte à la croissance très rapide et capable de surpasser les céréales au point de les évincer des champs. Elle ne partage pas les qualités fourragères de sa consœur, elles est même légèrement toxique à haute dose pour les animaux qui la consomment et ses graines sont de moindre qualité pour la confection de condiment. Mais c'est aussi une plante mellifère très appréciée des insectes. Ses graines légères sont facilement emportées par les eaux de pluies, qui contribuent à sa propagation. Sa floraison est de couleur variable, généralement jaune pâle, elle peut être blanche, voir rose. Plus sensible aux herbicides, la Ravenelle commune s'est plus raréfiée que la Moutarde des champs.

Le saviez-voussaviez-vous
Dans le langage des fleurs, la Ravenelle signifie : "Tu me fais pleurer", peut être par allusion à sa saveur piquante.
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Capselle bourse-à-Pasteur
Synonymes : Capselle commune, Bourses aux bergers, Boursette, Bourse à capussin
Nom latin : Capsella bursa-pastorisL.
Famille : Brassicacées
Étymologie : Capsella = "petite boite" par allusion à la forme du fruit. Bursa pastoris = "bourse des pasteur" par ressemblance à la bourses où les bergers placaient leurs sous.

Cycle : Annuel

Dissémination : Anémochore
Floraison : Mars à novembre
Hauteur : 20 à 60 cm
Statut : commune, non protégée.
Origine probable : Afrique - Eurasie
Diplômée de la P.H.M.

messicoleruderaleCoupe_d'hygiecouvertPMH

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La Capselle bourse-à-pasteur est l'une des plantes les plus cosmopolites qui soient, on la rencontre aux quatre coins du monde, presque partout où les humains se sont installés. Très facile à reconnaître grâce à ses silicules originaux en forme de petits cœurs, c'est une thérophyte très commune, et parfois très abondante dans le champs ou les jardins. Son cycle végétatif est si rapide que plusieurs générations peuvent se succéder durant presque toute l'année au même endroit. De là vient son extraordinaire capacité d'adaptation, et sa résistance à toutes tentatives de désherbage, y compris parfois aux herbicides chimiques. Ce que l'on sait moins, c'est que la Capselle bourse-à-pasteur est une plante médicinale qui était utilisée jadis pour traiter les hémorragies, et une plante comestible qui fournit une salade très gouteuse avec ses jeunes feuilles, proche de la Roquette (Eruca sativa).
Capselle bourses-à-pasteurs (Capsella bursa-pastoris)
Photo : wikipedia.org
Le saviez-voussaviez-vous
On a découvert récemment que la capselle, sous son aspect anodin, était une authentique plante carnivore ! Ses graines, une fois tombées à terre, se gorgent d'humidité et sécrétent alors un mucilage collant qui va attirer et piéger divers micro-organismes du sol pour les digérer comme un petit estomac. Les nutriments ainsi obtenus favoriseront la germination de la graine.
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Monoyère des champs (Thlapsis arvense)
Photo : photoflora.free.fr

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Monoyère des champs
Synonyme : Tabouret des champs, Thlaspi des champs
Nom latin : Thlaspi arvense L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : En latin Arvum = "champs".
Cycle : annuel
Dissémination : Barochore
Floraison : Mai à juin
Hauteur : 10 à 60 cm
Statut : commune localement, non protégée.
Origine probable : Eurasie

Lorsqu'une plante se voit attribuer "des champs" dans son nom vernaculaire (arvense ou arvensis en latin) il y a de fortes chances pour que cela soit une plante qui sera d'office considérée comme "mauvaise-herbes". C'est le cas de la Monoyère des champs, tristement célèbre pour son coté récalcitrant aux différentes techniques de désherbage. C'est l'une des plus anciennes adventices importées involontairement par les hommes dans leurs cultures. Depuis elle n'a pas cessé de s'adapter rapidement aux tentatives pour l'éradiquer, Elle tire son nom de l'aspect arrondit de ses silicules qui font penser à des pièces de monnaie.

Le saviez-voussaviez-vous
La Monoyère des champs fait partie des Brassicacées annuelles qui se montrent de plus en plus résistantes aux herbicides, sans doute à cause de leurs utilisations systématiques.
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Passerage des décombres

Synonyme : Passerage à feuilles étroite

Nom latin : Lepidium ruderale L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : Du grec Lepidis = "Coquille, écaille" par allusion à l'aspect des siliques ou la texture des feuilles. En latin Rudus = “décombres”.

Cycle : Annuel

Dissémination : Barochore
Floraison : Mai à septembre
Hauteur : 10 à 40 cm
Statut : commun localement, non protégé.
Origine probable : Bassin Méditerranéen
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Passerage des décombre (Lepidium ruderale)
Photo : wikipedia.org

Voilà une plante qui résume à elle seule, presque toutes les caractéristiques de la flore rudérale : c'est une plante thérophyte, nitrophile et xérophile. Le Passerage des décombres, comme son nom l'indique prospère dans les terrains vagues, les terres fraichement retournées et les abords des routes et des grands travaux souvent pollués par la présence de diverses substances et en excès de nitrates. Sa croissance est rapide, il est capable de se multiplier très efficacement dés que l'occasion se présente. On le reconnaît à l'odeur désagréable qui émane si l'on frotte ses feuilles. Le Passerage des décombres est en pleine expansion depuis quelques décennies, sans doute grâce à l'augmentation constante des échanges routiers et des travaux divers.

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Passerage des champs (Lepidium campestre)
Photo : photoflora.free.fr

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Passerage des champs
Synonymes : Bourse de juda, Passerage champêtre, Cresson des champs
Nom latin : Lepidium campestre L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : Du grec Lepidis = "Coquille, écaille" par allusion à l'aspect des siliques ou la texture des feuilles. En latin Campestre = "de la plaine".
Cycle : annuel ou vivace
Dissémination : Autochore et hydrochore
Floraison : Mai à août
Hauteur : 20 à 60 cm
Statut : Commun localement, non protégé.
Origine probable : Bassin Méditerranéen

Contrairement au Passerage des décombres, le Passerage des champs ne passe généralement pas inaperçu. Il apprécie de pousser en colonie et peut former d'importants massifs aux fleurs blanches. Localement envahissant, le Passerage des champs profite de l'anthropisation des paysages pour étendre son aire de répartition. C'est une plante comestible, riche en vitamine C, comme son très proche parent : le Cresson cultivé (Lepidium sativum), qui lui est endémique de France.

Le saviez-voussaviez-vous
Lorsqu'ils arrivent à maturité, les silicules du Passerage des champs sont en position horizontale. Lors d'une pluie, si une goutte d'eau vient frapper la paroi du fruit, celui-ci se rétracte ce qui le redresse brusquement en éjectant les graines au loin. C'est un phénomène appelé : ombrohydrochorie.
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Passerage drave
Synonymes : Cardaire drave, Brocoli sauvage , Passerage des trains, Passerage à gros grains, Cresson thanet
Nom latin : Cardaria draba L.
Syn. : Lepidium draba
Famille : Brassicacées
Étymologie : Du grec Lepidis = "Coquille, écaille" par allusion à l'aspect des siliques ou la texture des feuilles.
Cycle : Vivace
Dissémination : Anémochore
Floraison : Mai à juillet
Hauteur : 20 à 60 cm
Statut : Local, non protégé.
Origine probable : Bassin Méditerranéen

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Passerage drave (Cardaria draba)
Photo : Cabane de Tellus

Encore un Passerage habitué des décombres, décidément ce clan a largement profité des activités humaines et de l'anthropisation des campagnes. C'est particulièrement le cas du Passerage drave, qui appartient au genre proche des "Cardaria". Plante thermophile, originaire de l'Europe du sud-est, il a profité des nos infrastructures pour voyager dans toute l'Europe, jusque dans le nord. Il a suivit nos routes et surtout nos chemins-de-fer, aux abords desquels il retrouve les conditions ensoleillées et plutôt chaudes qu'il affectionne.
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Le saviez-voussaviez-vous
Le Passerage drave est parfois aussi surnommé "Passerage des trains", en effet les déplacement d'air engendrés par le passage des trains font voyager les graines du Passerage, qui pousse fréquemment sur les bas-cotés. Ainsi le Passerage drave a réellement pris le train pour voyager dans toute l'Europe.
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Alliaire officinale (Alliaria petiolata)
Photo : photoflora.free.fr

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Alliaire officinale
Synonymes : Ail des haies, Moutarde à l'ail
Nom latin : Alliaria petiolata L.
Syn. : Sisymbrium alliaria
Famille : Brassicacées
Étymologie : en latin Allium = "ail" ; Petiolata = "muni d'un pétiole".
Cycle : Vivace
Dissémination : Barochore
Floraison : Avril à juin
Hauteur : 20 à 100 cm
Statut : Commune, non protégée.
Origine probable : Eurasie

L'Alliaire officinale se reconnait facilement, elle pousse souvent en groupe, formant un petit massif dense. La plante peut atteindre 1 mètre de hauteur, son feuillage tendre dégage une odeur d'ail caractéristique lorsqu'on le froisse, c'est de là que vient son nom. C'est une plante typiquement rudérale et nitrophile, qui poussent là où les sols ont été remué : fossés, décombres, haies, talus... Sa saveur lui permet de remplacer l'ail et même de confectionner un substitut de condiment.

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Cardamine hérissée
Synonymes : Cardamine velue, Cresson des murailles, Arabette hérissée, Tourelle
Nom latin : Cardamine hirsuta L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : en latin, Cardamina ou Cardamon = "cresson" ; Hirsuta = "hirsute, hérissé".
Cycle : annuel
Dissémination : Autochore et anémochore
Floraison : Mars à septembre
Hauteur : 5 à 30 cm
Statut : Commune, non protégée.
Origine probable : Eurasie

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Cardamine hérisée (Cardamine hirsuta)
Photo : Cabane de Tellus
Il existe plus d'une centaine d'espèces de Cardamines, mais puisque qu'ici les "mauvaises-herbes" sont à l'honneur, la Cardamine hérissée sera l'un des meilleurs exemples pour présenter ce vaste clan. Il s'agit d'une thérophyte au développement très rapide, capable d'enchainer les générations avant même que vous ayez eut le temps de réagir. Une petite colonie de cardamines est souvent repérée trop tard. Si vous marchez parmi elles, paf, les siliques s'ouvrent brusquement en éjectant les minuscules graines dans toutes les directions, gage d'une future colonisation en bonne et du forme.
Cardamine hirsutaCardamine hirsutaCardamine hirsuta
Le saviez-voussaviez-vous
La Cardamine hérissée fait partie des plantes qui semblent mystérieusement "apparaitre" après un changement dans votre jardin. En réalité elle provient souvent de la jardinerie où vous achetez vos plantes, en effet les graines sont souvent cachées dans la tourbe des pots de fleurs, et attendent l'occasion propice à l'invasion de votre jardin.
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Raifort rustique (Armoracia rusticana)
Photo : photoflora.free.fr

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Raifort rustique
Synonymes : Cranson, Grand raifort, Moutarde allemande
Nom latin : Armoracia rusticana L. Syn. : Cholearia armoricia ; Armoracia lapathifolia
Famille : Brassicacées
Étymologie : En vieux français Raiz, dérivé du grec Radix = "Racine" ; Fors = "fort" par allusion à la saveur piquante et relevé de sa racine.
Cycle : vivace
Dissémination : Barochore
Floraison : Mai à juillet
Hauteur : 30 à 150 cm
Statut : Local ou cultivé.
Origine probable : Asie centrale et orientale

Originaire d'Asie centrale et orientale, le Raifort rustique qui pousse le long des routes ou des cours d'eau près de chez vous est sans doute un fugitif, évadé des jardins où il a été introduit depuis le Moyen-âges pour ses propriétés culinaires et médicinales. Sa racine permet d'obtenir un condiment piquant au goût et à la couleur caractéristiques. Il fut plus tard utilisé pour combattre le scorbut, grâce à sa teneur exceptionnelle en vitamine C. Aujourd'hui le Raifort est toujours cultivé pour obtenir le Wasabi, la fameuses "moutarde japonaise".

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Vélar Fausse-giroflée
Synonymes : Fausse giroflée, Caraffée sauvage
Nom latin : Erysimum cheiranthoides L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : Du Latin Cheranthus dérivé du grec Kherys = "giroflée" et Anthos = "fleur" ; Oides = "en forme de, qui à l'aspect".
Cycle : annuel
Dissémination : Anémochore
Floraison : Mai à semptembre
Hauteur : 20 à 70 cm
Statut : Commune localement, non protégée.
Origine probable : Moyen-Orient

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Erysimum cheiranthoïdes

Pendant que les Giroflées fleurissent dans les jardins, leur proche consœur, la Vélar fausse-giroflée, vagabonde entre les décombres et les champs. C'est une Brassicacée annuelle et héliophile, indicatrice d'un sol plutôt humide, à l'inverse des Giroflées qui affectionnent les lieux secs. Ses inflorescences s'étirent à mesure que les fleurs du bas meurent et que se forme les siliques. Comme beaucoup d'autres Vélars (Erysimum sp.), elle a régressé visiblement depuis l'usage intempestif d'herbicides.
Velar fausse-giroflée (Erysimum chiranthoides)
Photo : photoflora.free.fr
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Giroflée des murailles
Synonymes : Giroflée commune, Violier jaune, Giroflée jaune
Nom latin : Erysimum cheiri L.
Syn : Cheiranthus cheiri
Famille : Brassicacées
Étymologie : Du Grec Kherys = "giroflée".
Cycle : Bisannuel
Dissémination : Anémochore
Floraison : Mars à juin
Hauteur : 20 à 50 cm
Statut : Commune localement, non protégée.
Origine probable : Moyen-Orient
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Giroflée des murailles (Erysimum cheiri)
Photo : wikipedia.org

Avant d'être une plante largement utilisée pour fleurir les massifs et les jardins de rocailles, la Giroflée des murailles est d'abord une plante sauvage, que l'on trouve dans des milieux pauvres, arides, souvent saxicole, et qui n'a besoin presque que de soleil pour s'épanouir. Sa floraison précoce et mellifère à souhait est très parfumée. Son parfum évoque le clou de girofle, une épice puissante provenant du Giroflier (Syzygium aromaticum). Cette ressemblance lui a valu le nom de "giroflée". En effet la plante contient également de l'eugénol, l'huile essentielle responsable de la senteur épicée et possédant des propriétés médicinales mais pouvant être toxique à forte dose.

Le saviez-voussaviez-vous
La giroflée des murailles était connue pour son parfum puissant depuis l'antiquité. A l'époque on la classait dans la famille des violettes de part sa fragrance si caractéristique. De cette habitude lui vient son surnom de "Violier jaune".
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Drave printanière (Erophila verna)
Photo : Cabane de Tellus

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Drave printanière
Synonyme : Drave de printemps
Nom latin : Erophila verna L.
Syn. : Draba verna
Famille : Brassicacées
Étymologie : Du grec Eros = "printemps" ; Philôs = "ami" ; du latin Vernus = "printanier".
Cycle : Annuel
Dissémination : Anémochore
Floraison : février à mai
Hauteur : 2 à 15 cm
Statut : commune, non protégée.
Origine probable : Afrique du Nord

Cette minuscule plante est un magnifique exemple d'adaptation à la vie dans des conditions arides. La Drave printanière est une parfaite thérophyte. Originaire des zones désertiques du pourtour méditerranéen, elle a profité de l'expansion des villes et des routes pour coloniser l'Europe. Elle se plait particulièrement dans les zones sableuses des champs ou les gravillons des trottoirs. Son cycle est extrêmement rapide, elle semble littéralement "surgir" au printemps. C'est l'un des premiers végétaux à coloniser les décombres grâces à ses graines très légères qui s'envolent en même temps que les nuages de sable et de poussières.

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Drave des murs
Synonyme : Drave de murailles
Nom latin : Draba muralis L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : du latin Muralis= "des murs, paroi abrupte".
Cycle : Annuel
Dissémination : Anémochore
Floraison : Avril à juin
Hauteur : 10 à 40 cm
Statut : Locale, protégée en Île de France et en Alsace.
Origine probable : Bassin Méditerranéen
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Drave des murs (Draba muralis)
Photo : photoflora.free.fr

Encore une thérophyte exemplaire, preuve que les Brassicacées sont maitresses dans le domaine. La Drave des murs porte bien son nom : elle adore reverdir les tas de pierres, de graviers et les morceaux de bâtiments en ruines. Son cycle rapide en fait l'une des premières plantes à revenir sur les lieux d'un chantier ou d'un incendie. La ville, les routes et les travaux sont pour elles autant de formidables moyens d'expansion. Elle fut même utilisée pour rendre la vie à des milieux fortement détériorés : carrières désaffectées, sablières... Malgré tout, elle est protégée dans certaines régions où elle est moins abondante.

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Pastel des teinturiers
Synonyme : Guède, Waide, Herbe de Saint Philippe.
Nom latin : Isatis tinctoria L.
Famille : Brassicacées
Étymologie : Peut être dérivé du grec Isazo = "égaliser" . En latin Tinctoria = "utilisée comme teinture".
Cycle : Bisannuel ou vivace
Dissémination : Anémochore
Floraison : Mai à juillet
Hauteur : 40 à 150 cm
Statut : locale, non protégée.
Origine probable : Moyen-Orient

Cette jolie Crucifère thermophile pousse sans rien demander à personne dans les décombres, les décharges et les talus. Autrefois importée d'Asie centrale et aujourd'hui presque oublié de tous, le Pastel des teinturiers était depuis l'antiquité, l'une des plantes tinctoriales les plus importantes. Pratiquement seule source de bleu en Europe, en France elle fit la fortune de certaines régions où il était cultivé : Régions de Toulouse et d'Albi, mais aussi en Alsace et dans le Nord. En effet, elle fournit un pigment contenant de l'indigotine, une substance qui en s'oxydant fournit un bleu d'une qualité exceptionnelle et très résistant. Sa culture entra en déclin avec la concurrence des importations d'une plante Indienne : l'Indigotier (Indigofera tinctoria). Puis son usage fut totalement abandonné lorsque l'on réussi à synthétiser l'indigotine de manière chimique dés 1897.

Pastel des teinturiers (Isatis tinctoria)
Photo : Cabane de Tellus
Isatis tinctoriaIsatis tinctoriaIsatis tinctoriaIsatis tinctoria
Le saviez-voussaviez-vous
En Europe, le Pastel des teinturiers ou "Guède" fut l'une des plantes tinctoriales les plus estimées, aux cotés de la Gaude des teinturiers (Reseda luteola) qui fournissait le jaune, et des Garances (Rubia tinctorum et Rubia peregrina) qui donnaient diverses gammes de rouges. Le bleu du Pastel permis de teindre l'uniforme des marins de la flotte anglaise jusqu'au XIXème siècle et les vêtements des soldats français jusqu'à la Première Guerre Mondiale.
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Barbarée commune
Synonymes : Barbarée jaune, Girarde jaune, Herbe de Sainte-Barbe, Cresson d'hiver
Nom latin : Barbarea vulgaris L.
Syn : Erysimum barbarea
Famille : Brassicacées
Étymologie : En latin Barbarea = "dédiée à Sainte-Barbe ou Sainte-Barbara"" ; Vulgaris = "Commune, ordinaire".
Cycle : Bisannuel
Dissémination : Anémochore
Floraison : Mai à juillet
Hauteur : 30 à 90 cm
Statut : Commune, non protégée.
Origine probable : Afrique - Eurasie
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Barbarea_vulgaris
Barbarée commune (Barbarea vulgaris)
Photo : wikipedia.org

La Barbarée commune est une plante très répandue, surtout dans les lieux un peu frais et humides. Facilement confondue avec d'autres Brassicacées jaunes abondantes, telle que la Moutarde sauvage (Sinapis arvensis). A l'instar de nombreuses plantes qualifiées de "Communes" et parfois même "vulgaires", elle est considérée comme "mauvaise-herbe" et souvent traitée en tant que telle. Pourtant comme bien d'autres c'est une plante possédant de très nombreuses qualités : comestible, elle fourni une salade très gouteuses au goût prononcé rappelant celui du Cresson, ou peut être cuite comme des épinards (Spinacia oleracea). Ses feuilles persistantes et toujours bien vertes ont même permis l'obtention de cultivars horticoles aux feuillages panachés.

Le saviez-voussaviez-vous
Les Barbarées sont dédiées à sainte-Barbe, connue aussi sous le nom de Sainte-Barbara, patronne des sapeurs pompiers et des mineurs. Une tradition veut que l'on récolte les feuilles de la plante à la Saint-Barbe (le 4 décembre) pour se préserver des maladies. En effets sa forte teneur en vitamines C et A était un excellent anti-scorbutique hivernale, période où peu de végétaux sont consommables à l'état frais.
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