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Fleur étéMes amis les guêpes

Il y a deux enfants terribles dans la famille des guêpes européenes : La Guêpe commune et la Guêpe germanique. Leur principal défaut étant finalement de n'avoir peur de rien et donc d'oser tenir tête aux humains ! A cause de ça, c'est toute la famille des guêpes (une immense tribu de plusieurs milliers d'espèces) que l'on déteste et que l'on persécute au point d'en menacer certaines (cas du Frelon Européen par exemple).

Pourtant pour la très grande majorité ce sont des insectes innofensifs et fascinants : des chasseuses hors-paire, des auxiliaires hyperactives, des pollinisatrices élégantes, des artistes manipulant l'argile ou même des architectes de génies qui ont inventé le papier. Le petit Web-master tente de réhabiliter ces animaux que l'on connait si mal et qui sont parfois des voisins très attachants, bien plus pacifiques que la plupart des êtres humains.

(Suite) La petite faune : les Guêpes

Guêpe papetière
Une guêpe Poliste, dite "Guêpe papetière" (Polista dominula), toute seule à créer sa future colonie. Elle a accepté de se faire photographier de très près, sans jamais se montrer aggressive. Photo : Cabane de Tellus
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ico2Bulletins de notes : Les meilleures des enquiquineuses

Taraxacum

L'école des P.M.H. (Parfaites Mauvaises-Herbes) est très exigeante : les épreuves y sont rudes et les notations sévères. N'est pas admise qui veut, c'est tout un art d'être une adventice ! Mais nombre de candidates ont réussi avec brio, parfois avec des notes très hétérogènes mais toujours avec beaucoup d'astuces.

Voici les premiers bulletins de notes de l'élite des "mauvaises-herbes" : les "meilleures des enquiquineuses".

Consulter les bulletins

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ico2L'éloge aux "mauvaises-herbes"

Voici enfin l'article principal du site : L'éloge aux "mauvaises-herbes", autour duquel s'organisent les différentes sections, une sorte d'introduction et de sommaire général à la Cabane de Tellus. Cet article sera donc sujet à des modifications régulières car il suivra les mises à jour progressives du site ainsi que les liens vers les nouvelles sections. Il s'enrichira également de photos et de nouvelles sources externes. En vous souhaitant bonne lecture!

Télécharger l'article :
Le petit Journal de Tellus
Introduction : l'éloge aux "mauvaises-herbes"

l'éloge aux mauvaises herbes
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ico2Le bal des osmies (vidéos)
couple d'osmies
Une histoire d'amour version osmie : Le mâle plus petit avec sa moustache blanche, la femelle, plus imposante, avec ses deux petites cornes qui lui vaux son nom : l'Osmie cornue.
Photo : Cabane de Tellus

Pour ceux qui ont posé un nichoir à hyménoptères solitaires, la fin de mois de mars et le mois d'avril est une période très animée ! Les mâles osmies ne tiennent plus en place, ils virevoltent, se chamaillent et attendent fébrilement l'arrivé des premières femelles. Ces dernières hésitent à sortir en voyant les hordes de prétendants. C'est un moment idéal pour les observer, en dépit des nombreuses bousculades et heurts entre mâles, les combats sont sans conséquence car ils ne possèdent pas d'aiguillon et leurs mandibules ne sont pas suffisamment puissantes pour se blesser sérieusement entre eux.

Certains prennent le temps de se reposer quelques instants avant de repartir à l’affût des femelles.
Voir les vidéos : A vous d'agir : Un refuge pour les abeilles solitaires
Pour ceux qui posent un nichoir au printemps, il faudra patienter encore un peu, le temps que les femelles fécondées, plus tardives que les mâles, finissent par découvrir et adopter votre gîte.

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HiverLes dix commandements pour un jardin bien vivant

Lorsque que l'on voit avec quelle arrogance et quelle violence les humains abîment, bouleversent, transforment et exploitent la Nature, on peut se dire que décidément nous avons bien de la chance que les êtres vivants qui nous côtoient n’éprouvent pas de rancœur à notre égard !

Lézard des murailles
Le Lézard des murailles (Podarcis muralis),
silencieux, inoffensif et utile : le colocataire idéal au jardin.
Photo : Cabane de Tellus

Il est terriblement frustrant de ne rien pouvoir faire. Pourtant pas besoin d'aller jusqu'en Amazonie, à Bornéo ou en Arctique pour s'investir et tenter de limiter les dégâts. Tout près de chez vous, il y a des êtres vivants qui peuvent bénéficier d'un petit coup de main bien salutaire, et si l'on faisait de nos jardins de véritables lieux de vie plutôt que ces décors artificiels qu'ils sont trop souvent devenus ?

Suite :
"Un jardin bien vivant : les 10 commandements pour accueillir la vie dans le jardin".
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HiverUn nichoir pour les hyménoptères

Nichoir à hyménoptères

On ne le répétera pas assez souvent, 85 % des abeilles et des guêpes de nos régions ne sont pas des animaux sociaux qui vivent en essaim, mais des insectes solitaires qui vivent et nichent seuls. Ces insectes sont parfois gravement menacés par l'évolution des paysages, il est temps d'agir. Accueillir les hyménoptères solitaires (guêpes et abeilles) grâce à des nichoirs pour insectes est un jeu d'enfant! Voici quelques indications et un soupçon de bricolage qui vont vous permettre de leur rendre un grand service : compenser la crise du logement chez les insectes !
Télécharger l'article : Un refuge pour les abeilles solitaires

La Cabane de Tellus vient en aide aux hyménoptères solitaires, le petit-Web-master a bricolé tout l'hiver pour remplir les parcs et les jardins de nichoirs. Photos : Cabane de Tellus

Trypoxylon sp.

La raréfaction des pollinisateurs est d'autant plus grave qu'elle passe quasiment inaperçue aux yeux du public et qu'avec elle se raréfient également les végétaux liés à ces petits héros méconnus. Installer un nichoir c'est pouvoir passer des heures à observer l’activité de ces sympathiques insectes en plus de leur filer un coup de main.

Nichoir et osmie
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.....AutomneAux origines de la flore Européenne actuelle
Origines des flores

Lorsque l'on observe la flore sauvage qui nous entoure, on est parfois loin de se douter que si certaines étaient présentes bien avant la colonisation de l’Europe par les humains il y a plus de 10 000 ans, la plupart sont arrivées en même temps que lui et le développement de l'agriculture.

Importées volontairement dans le cas des espèces domestiquées : Céréales, fruits, légumes... Ou introduites clandestinement dans les cas des plantes messicoles et adventices des cultures, ces végétaux sont venus enrichir notre patrimoine naturel et s'intégrer dans les écosystèmes tempérés. Aujourd'hui encore ces flux migratoires continuent et même s'accélèrent!

Voir : Les plantes messicoles : Aux origines

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.....AutomneRetour vers le climax

Suite logique de la partie précédente sur le plantes rudérales, la Cabane de Tellus vous explique comme la Nature se régénère d'elle-même à travers le cycle climacique. Si pour beaucoup la Nature est un "sanctuaire" immuable et intouchable, la vérité est en définitive bien plus dynamique et inconstante. Un écosystème est en perpétuelle transformation, même si c'est parfois de façon imperceptible.

Après un brutal bouleversement, les organismes pionniers, véritables soldats de la reconstruction de la Nature, se mettent au travail : le cycle de la régénération recommence. C'est à travers cette succession sans fin de construction et de destruction que la biodiversité prend toute son ampleur.

Suite : Le "génie végétal" : Retour vers le climax.

Cycle climacique

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.....AutomneDu nectar au miel

Rayon de cire

Et comme "jamais deux sans trois", La partie sur les plantes mellifères évolue également :
Pourquoi les plantes produisent-elles du nectar ? Est-ce que tous les végétaux font de même ? Et vous-êtes vous déjà demandé combien d'aller-retour une abeille avait dû faire pour que vous puissiez savourer une cuillère de miel savoureux ? Et d'ailleurs comment passe t-on du nectar des fleurs au miel de la ruche ?
Réponse sur :
Les plantes mellifères : Du nectar au miel.

Nouveau aussi, un petit tableau regroupant les "mauvaises-herbes" championnes parmi les mellifères, de quoi changer leur réputation aux yeux du public, et plus encore des apiculteurs. Suite : Les "mauvaises-herbes" mellifères

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.....ico2 Résultats du sondage : A quelle(s) plante(s) pensez-vous spontanément lorsque l'on parle de
"mauvaises-herbes"?

Ci-contre, la graphique résumant les réponses des différentes personnes ayant répondu à la question. On aperçoit tout de suite les grandes gagnantes :
Première position, la plus célèbre des "herbes folle" : le Pissenlit.
Deuxième positions exæquo: les redoutables Orties et le Chiendent, dont le simple nom en dit long sur notre considération à son égard.
Troisième positions le clan vaste et imprécis des Chardons, dont le représentant le plus connu n'est pas vraiment un chardon !
Quatrième positions le charmant mais implacable Liseron.
Cinquième position exæquo le Trèfle et le Bouton-d'or pour leur capacité à ramper pour venir envahir les pelouses.

Résultats du sondage
La suite sur : La Petit Journal de Tellus : Résultats du sondage.
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.....ico2 Les "fleurs des champs" vues par la publicité

Publicité LUOn remarque à l'arrière plan, que le syndrome obsessionnel du "champ propre" est bien ancré dans les mentalités : Il était impensable d'y montrer des adventices !

Point besoin d'être un naturaliste hors-paire pour se rendre compte d'une chose : la télévision semble refuser obstinément de montrer le vrai visage de la Nature. Pour quelles raisons? Le "sauvage" nous ferait-il peur ? Difficile à dire, quoi qu'il en soit c'est bien souvent une image caricaturale, figée, idéalisée, bref très carte postale, que le public découvre derrière son écran.

La palme en revient à la publicité qui utilise la "Nature" pour faire vendre, mais qui déforme notre vison des choses. Récemment certaines publicités ont interpellé le petit web-master, c'est le cas de la publicité pour une marque de biscuits bien connus :"les Petits beurres de LU®". D'après le slogan, LU plante des fleurs des champs pour "un petit LU encore meilleur". Les biscuits en seront-ils plus goûteux ?

Publicité LU
Un décor idyllique
mais artificiel,
avec des Bleuets qui
n'ont rien de sauvages !

Action sincère en faveur de la Biodiversit ? Ou manœuvre commerciale opportuniste ?
Quoi qu'il en soit cette publicité n'échappe pas aux clichés du genre : les fleurs des champ que l'on y montre sont tout sauf sauvages : des cultivars de centaurées, de Bleuets et d'autres fleurs que vous n'aurez guère de chance de trouver dans un champs mais plutôt en jardineries... Un décors qui sent bon l'artificiel.

La réalité n'est décidément pas télégénique, reste à savoir si ce genre de publicité, en déformant l'image de la Nature, sensibilise le public ou au contraire formate notre idée de l'environnement ?

En savoir plus :
Sircome : Les fleurs rendent-elles le petit LU meilleur?
Terra économica : Le Petit LU en plein conte de blé

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.....ico2 Le réveil des osmies

En dépit des températures encore bien fraiches, les osmies sont déjà là ! Les mâles en particulier sont déjà prêts à la saison des amours et attendent avec impatience la sortie des femelles. Ils se régalent du nectar des premières fleurs du printemps et se réfugient à proximité de leur nid en cas de mauvais temps. Très curieux, ils aiment inspecter la moindre nouveauté qui s'approche de leur territoire. Absolument inoffensifs car dépourvus d'aiguillon, on peu s'amuser à les regarder se chamailler ou faisant une sieste.

Osmies Mars 2010

L'osmie cornue (Osmia cornuta) est la plus précoce. Ici des mâles, curieux, observent l'objectif de l'appareil.
Photo : Cabane de Tellus
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.....ico2 Réponse : la Plantule mystèrieuse

Plantule mystère 2
Ici et là, dans les terres ingrates, nues et
caillouteuses qui bordent les immeubles, des
bleuets ont réussi à s'épanouir durant l'hiver.
Photo : Cabane de Tellus

L'avez-vous reconnue cette mystérieuse plantule ? Avec cette petite rosette de feuilles bleutées et pubescentes ?....

Il s'agit du Bleuet des champs ! (Centaurea cyanus). Mais il n'est pas arrivé ici par hasard. Il y a quelques temps, quelques étages plus haut, et quelques immeubles plus loin, un bleuet s'épanouissait comme un prélat : bien tranquille dans son pot de fleur, sous les bons soins du petit Web-master. Mais sa tendance au vagabondage a vite repris le dessus et ses graines se sont dispersées avec le vent, la pluie, les fourmis et même les chardonnerets élégants qui mangent autant de graines qu'ils en sèment.

2 ans plus tard, surprise ! Au pied de l'immeuble d'à coté, des graines ont germé. Elles ont résisté à tous les mauvais traitements que subissent les plantes en villes et ont réussi à germer dans une terre nue qui leur rappel sans doute les champs, leur milieu d'origine.

Mais il y a danger !! Ce n'est pas un hasard si le pied des murs reste vierge de végétation... Au loin un être étrange approche : vêtu d'un masque de protection, de gants et d'un bleu de travail, il porte de grosses bouteilles dans le dos et répand un poison mortel pour toutes les plantes qui osent s'y mesurer : les herbicides !
Fin de l'aventure pour ces bleuets qui voulaient voir la ville....

Mais heureusement, le petit Web-master est passé par là, et a ramené ces jeunes fugueurs en sécurité avant le passage des monstrueux désherbants. Les voilà bien tranquilles, se gorgeant de soleil au bord d'une fenêtre. Ils pourront fleurir sans se soucier de la tondeuse qui sévit quelques mètres plus bas et sous leurs airs innocents, ils préparent sans doute déjà leur future évasion !

Bleuets en pot
Le bleuet des champs (Centaurea cyanus) est très facile à cultiver en pot où il peut d'ailleurs atteindre rapidement presque un mètre de hauteur.
Ici de jeunes plantules qui vivaient sur le trottoir et qui n'ont pas cessé de pousser en dépit de leur transplantation brutale.
Photo : Cabane de Tellus
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ico2 Spéciale Halloween : Les "Mauvaises-herbes" magiques

Les "Plantes des sorcières" existent-elles réellement ? Possèdent-elles vraiment des pouvoirs particuliers ? Peut-être ne le saviez-vous pas, mais il est inutile de parcourir les forêt obscures, lointaines et impénétrables pour rencontrer les végétaux mythiques qui furent en leurs temps considérés comme "magiques". Elles vivent parmi nous, ce sont des "mauvaises-herbes"! Preuve que la considérations que l'on accorde aux plantes change selon les époques.

Ces végétaux réputés "magiques," étaient jadis vénérés par les civilisations anciennes. Puis ils furent diabolisés et leurs usages interdit après que l'église ai imposé sa loi, au point que seuls les guérisseurs et les magiciens connaissaient leurs pouvoirs. Il s'agit le plus souvent de plantes plus ou moins toxiques, utilisées dans les pharmacopées traditionnelles, mais pouvant rapidement avoir des effets dangereux et mortels en cas de mauvaises utilisations. Souvent hallucinogènes, ces drogues naturelles ont fait naitre de nombreuses superstitions, destinées à expliquer les effets des substances, mais aussi à se préserver des mauvaises usages.

La Mandragore
La légendaire Mandragore dont la
racine magique avait forme humaine.
Photo : Wikipedia.org

Mandragora_officinarum

La plus légendaire et populaires des plantes magiques est sans nul doute la mystérieuse Mandragore. Cette plante légendaire n'a eut de cesse d'inspirer les humains, elle a été récemment remise au goût du jours par la série "Harry Potter", mais est présente dans bien d'autres récits. Cette plantes comme la plupart des Solanacées, contient diverses substances hallucinogènes et euphorisantes, en particulier de nombreux alcaloïdes : Atropine, Scopolamine (substances abrutissantes et paralysantes) et Hyoscyamine (perturbateur du système nerveux et hallucinogène), s'avérant rapidement très toxiques et dangereux. Mais le terme "Mandragore" s'applique plus à la plante des légendes qu'à la plante réelle (Mandragora officinarum), très rare en France et qui reste fort discrète.

La Mandragore officinale (Mandragora officinarum) n'a pas pris la grosse tête en dépit de sa renommée, elle reste toujours aussi modeste.
Photo : Wikipedia.org

En France, on connait mieux la Belladone, dite aussi "Belle dame" (Atroppa bella-donna). Terrible empoisonneuses, étroitement associée à l'image de la femme fatale, dans tous les sens du terme ! Utilisée pour assassiner sournoisement, les femmes coquettes savaient également utiliser un collyre de Belladone pour provoquer une mydriase, c'est à dire une dilatation extrême de la pupille de l’œil. Cela leur donnait un regard pénétrant et ensorceleur, également signe d'excitation sexuelle, inconsciemment perçu par le partenaire. Avec la Belladone, séduction et danger étaient étroitement liés.

Fruit de Belladone
Le fruit fatal de la Belladone
(Atropa bella-donna)
Photo : Wikipedia.org

Datura_stramonium

D'autres Solanacées faisaient partie des indispensables de la sorcellerie. Le Datura stramoine (Datura stramonium), et les Jusquiames (Jusquiame noire : Hyoscyamus niger et Jusquiame blanche : H. album).

Le Datura stramoine, plante inquiétante à l'odeur mi-fétide mi-liquoreuse, est un puissant hallucinogène. Très toxique, les visions qu'il peut procurer se terminaient souvent par le mort ! On raconte que la magicienne Circé (de l'Odyssée d'Ulysse) l'utilisait pour transformer les hommes en pourceaux.

La "pomme épineuse", le fruit inquiétant du Datura stramoine (Datura stramonium)
Photo : Cabane de Tellus

La Jusquiame noire (Hyoscyamus niger), dont les toxines hallucinogènes sont peut être à l'origine du mythe de la Sorcière volant sur son balai.
Photo : Wikipedia.org

Hyoscyamus_niger

Les Jusquiames sont des plantes toxiques, dont on tirait le suc que l'on mélangeait à de la graisse pour confectionner des ongues magiques. Riche en alcaloïdes tel que l'hyoscyamine, ont appliquait la potion sur les zones où la peau plus fine, laisse passer certaines substances dans le sang, ce qui procurait des délires et visions de l'avenir ou d'un autre monde, se rapprochant ainsi des pratiques chamaniques. Les visions de lévitation et d'élévation caractéristique des effets de l'hyoscyamine seraient même à l'origine de la légende des sorcières volant sur leurs balais.

Solanum_nigrum

Solanum_dulcamara

Certaines Solanacées, très communes, quelques peu moins toxiques, étaient aussi utilisées à différents niveaux : La Morelle noire (Solanum nigrum) et la Morelle douce-amère (Solanum dulcamara) dont les diverses surnoms souvent étranges : "Tue-chien, Raisin de loup, Cerise du diable, Bois félon"... laissent imaginer les accidents qu'elles ont pu provoquer ou les usages que l'on savait en faire.

Ci contre :
- En haut, les baies noires de la Morelle noire (Solanum nigrum)
- En bas, les baies appétissantes mais dangereuses de la Morelle douce-amère
(Solanum dulcamara) (Photo : Wikipedia.org)

Une autre plante qui, de part des surnoms inquiétants, témoigne de son usage en sorcellerie : "Navet du diable, Couleuvré, Vigne de feu"... Désigne la Bryone dioïque (Bryonia dioica), une Cucurbitacées. Moins associées aux sorcières que les Solanacées, les courges et autres cucurbitacées ont néanmoins marqué l'imaginaire et le féérique par leur port volubile et tentaculaire, presque animal, aussi artistique qu'inquiétant. La Bryone, riche en saponines, peut provoquer des délires, des crampe et des paralysies pouvant conduire à la mort. Sa grosse racine charnue était parfois vendue comme substitut à celle de la Mandragore, plus cher et très difficile à se procurer. Il existait même une loi punissant cette contre-façon !

Les fruits toxiques de Bryone dioique (Bryonia dioica)
(Photo : Wikipedia.org)

Bryonia_dioica

Pour finir, parlons un peu du Lierre grimpant (Hedera helix). Une liane ligneuse commune en France. Cette plante persistante était considéré comme magique par les Celtes et les Romains. Par opposition à la vigne, qui symbolisait le soleil, l'ivresse, la joie ainsi que du monde agricole domestiqué, le Lierre symbolisait le monde caché de la forêt, sauvage, protecteur de l'esprit, on le disait antidote aux méfaits de l'alcool. Son feuillage persistant l'hiver était la preuve de ses puissants pouvoirs de protection contre les éléments maléfiques.

Bien d'autres "mauvaises-herbes magiques" sont entourées de légendes et d'histoires. Sans doute le chapitre d'un prochain petit Journal de Tellus.

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.....ico2 Bryophytes et Ptéridophytes : les plantes reliques

Les végétaux ne font pas tous des fleurs, il faut le rappeler, il s'agit d'une "invention" assez récente dans le monde végétal. Comment faisait-on avant cela ?

Et bien de diverses manières, grâce à la diffusion de spores. C'est ce que font les cryptogames que sont les "Bryophytes" et les "Ptéridophytes", respectivement mieux connues sous les termes de "mousses" et "fougères". Ces végétaux sont parfois injustement, un improprement appelés "plantes inférieures", par opposition aux plantes à fleurs, les phanérogames, dites "plantes supérieures".

Ceterach_officinarum

Polypodium_vulgare

S'il est vrai que leur système de reproduction est plus primitif, il n'empêche qu'il est efficace! La preuve : ces plantes ont traversé les âges géologiques, ont survécu aux dinosaures ainsi qu'aux périodes glacières. Elles sont si anciennes, qu'a coté d'elles, les phanérogames semblent nées de la dernière pluies !

Elles sont là aussi en ville, les Aspléniums, les Polypodes, et l'omniprésent Bryum d'argent. Ces végétaux étaient déjà là dés la fin de la dernière période glacière, rapidement ils ont trouvé dans nos villes des répliques des éboulis, falaises et rocailles qui étaient leurs milieux naturels d'origines. Aujourd'hui ils forment la flore saxicole de l'Europe, aux coté d'autres lithophytes à fleurs, arrivées plus tard généralement depuis la méditerranée : Cymbalaires des murailles, Corydales jaunes, Orpins...

Ces petites fougères, souvent très décoratives, forment de véritables jardins miniatures suspendus. Elles apprécient plus particulièrement les bâtiments anciens et autres "vieilles pierres". Non pas qu'elles se passionnent pour notre patrimoine historique (quoi que, allez savoir ?), mais surtout parce que les pierres de taille (calcaires de préférence) sont de bien meilleures répliques de leurs milieux d'origines. Les nouveaux bâtiments hélas ne leur laissent pas autant de place, voilà pourquoi elles ont désertés certains lieux.

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.....ico2 Chardons à toutes les sauces

Carduus_nutans

"Chardon" est un terme souvent utilisé pour désigner une plante non ligneuse, pourvue d'épines, et généralement que l'on apprécie guère. Ce qui est le cas de nombreuses "mauvaises herbes". Du coup ce terme est presque systématiquement utilisé et de nombreuses plantes se sont vue ainsi entrer dans le "club des chardons".

Scientifiquement parlant, "Chardon" est un terme qui désigne des plantes de la famille des Astéracées et appartenant au genre "Carduus" ("Chardon" en latin). La meilleur exemple serai le Chardon épineux (Carduus acanthoides), que l'on trouve parfois dans les décombres et les friches humides. Plus commun, le Chardon penché (Carduus nutans), imposant avec ses énormes inflorescences qui dégagent une odeur musquée.

Le Chardon penché (Carduus nutans), appartient au genre Carduus,
dit aussi "chardons véritables"
Photo : wikipedia.org

Pourtant dans la grande majorité des cas, lorsque les gens parlent de "chardons", ils désignent en réalité des Cirses, qui sont effectivement des Astéracées très proches des chardons véritables. Le plus commun est l'une des plus redoutées des adventices : le Cirse des champs (Cirsium arvense). Très fréquent également le Cirse lancéolé (Cirsium vulgare), aux épines acérées.

Mais de nombreuses autre plantes ont hérité de cette appellation :
• Le "Chardon aux-ânes" ou "Chardon écossais" (Onopordum acanthium), symbole de l'Écosse et de la ville de Nancy.
• Le "Chardon à tête ronde" (Echinops sphaerocephalus) aux inflorescences bleues.
• Le "Chardon doré" (Carlina vulgaris), qui réagit à l'humidité de l'air et ferme ses capitules par temps humides.
• Le "Chardon marie" (Silybum marianum), aux feuilles marbrées vertes et blanches.
• Le "Chardon béni" (Cnicus benedictus) que l'on disait capable de soigner la peste.

Cirsium_vulgare
Le Cirse lancéolé (Cirsium vulgare)
souvent confondu avec les chardons véritables.
Photo : wikipedia.org

Et même en s'éloignant de la famille des Astéracées, on retrouve des chardons :
• le "Chardon des foulons", qui sont en faites des cardères (Dipsacus sativus et Dipsacus sylvestris) de la famille des Dipsacacées), ainsi que des plantes de la familles des Ombellifères appartenant au genre Eryngium (dit également "Panicauts").

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.....ico2Les précieuses plantes tinctoriales

Tinctoriale

Un nouveau pictogramme vient compléter les informations sur nos cher "Mauvaises-herbes". Désormais ce symbole indiquera que la plante en question possède des propriétés tinctoriales ou servaient directement à la confection de fibres textiles, tels que le Lin (Linum usitatissimum) et les Orties (Urtica sp.) ou indirectement telle que la Cardère des foulons (Dipsacus sativus). Justement il se trouve que beaucoup d'entre elles, à défaut de ne plus être cultivées, ont continué de vivre discrètement en notre compagnie, mais désormais elles sont considérées comme de "Mauvaises-herbes".

Pour certains les "herbes folles" semblent insignifiantes, pourtant il y a peu, certaines d'entre-elles étaient de véritables stars : les plantes tinctoriales. Ces végétaux très précieux, repérés depuis la préhistoire, firent longtemps la fortune des régions où ont les cultivaient. Avant l'arrivé de la chimie industrielle au cours du XIXème siècle, ces plantes étaient souvent les seules sources de pigments avec certains minéraux naturels. C'est dire si elles ont été importantes dans l'histoire des humains ! Imaginez un monde sans teintes...

teintures_naturelles
Échantillons de laines colorées à l'aide de pigments naturels.
Photo : wikipedia.org

Aujourd'hui certaines de ces plantes vivent entre les pavées des rues, les humains ont bien vite oublié leurs glorieux passés. Parmi les plus nobles et estimées des plantes tinctoriales Européennes, ont trouve la Gaude (Reseda luteola) qui donnait de superbes coloris jaunes, Le Pastel (Isatis tinctoria), l'une des seules sources de bleu en Europe, et les Garances (Rubia tinctorum et Rubia peregrina) qui fournissaient les rouges les plus intenses.

Mais bien d'autres plantes furent utilisées par les humains, les "herbes folles" ne sont pas avares de couleurs : les baies du Lierre (hedera helix) et des Sureaux (Sambucus sp.) fournissent teintures et encres violettes, les Orties (Urtica sp.) et la Fumeterre (Fumaria officinalis) permettent d'obtenir différentes nuances de vert, les Soucis (Calendula sp.) et les Géraniacées peuvent donner un pigment pourpre, l'Érigéron pulicaire (Conysa canadensis) et certaines Boraginacées peuvent être des sources de pigments rouges...

Autant de pigments naturels que les humains feraient bien de ne pas perdre de vue. Il y aura peut être un jour proche où nous aurons à nouveau besoin que ces plantes apportent un peu de couleur à notre monde.

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ico2La légendaire Mandragore
Mandragore

Mystérieuse, la Mandragore est sans doute la plus magique de toutes les plantes européennes. Avec la Belladonne et la Jusquiame , elle fait partir des végétaux qui n'ont eu cesse d'inspirer les humains dans leurs fantasmes du surnaturel ! Peu de gens savent que cette plante, qui existe vraiment : la Mandragore officinale, est une modeste plante rudérales de la famille des Solanacées.

Ses divers effets toxiques et sa racine aux formes étranges ont contribué à sa renommée. Une célébrité que ne vie pas très bien la pauvre Mandragore. Elle ne survie que dans de rares lieux : décharges, décombres... Même dans les jardins botaniques elle n'est pas à l'abri : elle est régulièrement volée par les amateurs d'objets occultes, qui entrainent sa disparition progressive...
(voir : la Mandragore officinale).

Les racines de la Mandragore ont parfois des formes
vaguement anthropoïdes, ce qui a largement contribué aux
innombrables superstitions
et légendes qui entourent cette plante discrète
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ico2Les Urticacées
Les_Pariétaires

Les Urticacées sont la famille des orties, peut être les plus mal-aimés des "mauvaises-herbes". Tout est dit dans le nom de leur famille, du Latin Uros = "je brûle". Voilà qui annonce la couleur! Ces végétaux ne se laissent pas manipuler comme n'importe quelle plante docile! C'est un peu près tout ce que l'on retient, pourtant il faut savoir que la famille compte d'autres plante, non urticantes : les Pariétaires par exemple.

Cette famille forme un groupe de plantes rudérales, peut être les plus anciennes qui soient. Elles sont les fidèles compagnes des humains depuis leur tout début! Et ces derniers n'avaient pas manqué de découvrir les ressources qu'elles peuvent fournir, car derrière leurs caractères pas commode, se cachent milles et une qualités : plantes-textiles, médicinales, tinctoriales, comestibles, fourragères, phytosanitaires, engrais-vert...

Voir : Les Urticacées

La Pariétaire officinale (Parietaria officinalis)
Urticacées mais non urticante!

Aujourd'hui beaucoup de ces utilisations ont hélas été plus ou moins perdues, mais certaines perdurent et connaissent même un renouveau :

- On peut facilement trouver dans le commerce du Purin d'Ortie, fertilisant naturel, riche en azote, et à l'action insecticide et fongicide.

- Il existe différentes recettes pour cuisiner une délicieuse soupe d'ortie, dont la teneur en protéines est proche de celles des plantes de la familles des légumineuses.

Boehmeria_nivea
La Ramie, ou "Ortie de chine" (Boehmeria nivea), l'une des seules Urticacées cultivées pour la fabrication de fibres textiles et comme fourrage.

- Quant à l'utilisation tinctoriale et textile des orties, il semble qu'elles soient définitivement tombée dans l'oublie. Pourtant leurs fibres ont une qualité comparable à celle du Chanvre. En Europe ce fut sans doute les premières plantes textiles à avoir été utilisées par les humains. Seule la Ramie (Boehmeria sp.) dite aussi "Ortie blanche" ou "Ortie de chine" est encore cultivée en Asie pour la confection d'étoffe.

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ico2 Le mythique Pavot somnifère

Papaver_somniferum

Une terrible injustice viens d'être réparée : Plante vagabonde et parfaitement rudérale, le petit Web-master avait oublié de vous parler du célèbre "Pavot somnifère" ou "Pavot à opium" (Papaver somniferum)! Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le Pavot est naturellement présent dans le sud de l'Europe. Il fut cultivé dés le néolithique et comme toute plante rudérale qui se respecte, il a suivit les humains un peu partout. Amateur de terrains calcaires, on le rencontre très souvent en compagnie des ses cousins les coquelicots. Aujourd'hui, de nombreux cultivars sont utilisés à des fins ornementales, on en oublierai presque qu'il s'agit de la plante mythique qui a déchainé l'humanité : narcotique source d'opium, provocateur de guerres, ou remède miraculeux qui révolutionna la médecine ? Quoi qu'il en soit il fait partie de ces plantes qui bouleversèrent le destin de l'humanité et ont écrit des pages de l'Histoire. Loin de tout ça, le Pavot somnifère a pris l'habitude de s'échapper des jardins et pousse innocemment dans les décombres ensoleillés qui lui rappellent sans doute ses steppes arides d'origines.

Le Pavot somnifère (Papaver somniferum), le biochimiste le plus célèbre de sa famille.
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